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Le premier pas que j'ai posé sur cette terre + Elijoan Smitherson
Solveig Lindström
Solveig Lindström
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Lun 15 Mar - 11:12
Le premier pas que j'ai posé sur cette terre

@Elijoan Smitherson






« Merci, c’est gentil mais j’habite à cinq minutes, ramène plutôt les autres »

Un mensonge blanc. Le trajet jusqu’à son appartement représentait plutôt une vingtaine de minutes de marche mais Solveig aurait au moins besoin de ce temps pour que les effets de l’alcool s’estompe.
Elle avait passé la soirée à boire avec quelques unes de ses collègues de bureaux. Un des rares moment qu’elle s’accordait pour décompresser. Peut-être un peu trop. En tout cas c’est ce que pensait son corps, qui n’avait rien ingurgiter depuis le matin.


Escarpins à la main et chemise dépassant de son tailleur pantalon, Solveig chantonnait une chanson d’Abba. Se promener de nuit, l’esprit embrumé, c’était un de ses instants préféré. Le monde semblait lui appartenir. Bien sûr elle était la seule à changer dans ses moments là, et le monde continuait à être ce qu’il était. C’est à dire remplit de danger, qu’une petite femme maigre, aussi combative soit-elle, ne pouvait pas toujours déjouer.

De toute façon c’était trop tard quand elle l’avait vu. Le camion était déjà presque sur elle. Prise dans ses phares, ses tympans se mirent a siffler. Surprise par la lumière, elle était paralysée. Elle attendit le choc mais celui-ci ne vint jamais.


Quand ses yeux s’habituèrent à la lumière, Solveig découvrit autour d’elle un champ immense et verdoyant, frappé par le soleil de midi. Clairement bien loin des rues modernes et de la nuit de Malmö. Complètement sonnée, elle cligna des yeux, comme pour vérifier qu’il ne s’agissait pas d’un rêve. A moins qu’elle ne soit morte.

Par réflexe, elle tata les poches de son blazer noir. Mais son smartphone était aux abonnés absent. Solveig n’était pas croyante mais si elle était dans le monde des morts, elle avait clairement atterri au mauvais endroit. Ou peut-être pas, se dit-elle quand ses doigts agrippèrent enfin la poche à tabac en cuir - un souvenir de son grand-père -.

Mais soudain son corps lui rappela les abus de la soirée et le sol se déroba sous ses pieds. Etalée de tout son long dans l’herbe humide, elle fut prise d’un haut-le-corps.

« ça sent la merde … »

Se dit-elle avant de laisser sa conscience glisser vers le néant.



Elijoan Smitherson
Elijoan Smitherson
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Lun 15 Mar - 13:50
Aujourd'hui était une journée particulière, Elijoan le savait. Il s'était levé avant que le coq ne chante, il faisait beau alors que tous les signes portaient a croire qu'il aurait du pleuvoir, et par dessus tout : impossible de travailler correctement. Il avait trois épées à réparer ce jour-là mais impossible d'allumer le feu de sa forge. Loin de se laisser décourager, Elijoan avait décidé qu'il valait mieux mettre son temps à bon escient.

Alors qu'il sortait de sa chaumière, il entendit du grabuge venir de l'enclos aux cochons. Il tenta d'abord de l'ignorer, les cochons n'étant pas réputé pour être silencieux, mais il aperçut alors une paire de pieds pour le moins étranger dépasser de la gauche de l'enclos. Deux choses l'interloquaient : pourquoi des pieds de femmes ici ? Et pourquoi avoir peint ses ongles de pieds de cette manière ? C'était pour le moins étrange...

En s'approchant, il découvrit une jeune femme inconnue allongée, là, au bord de son enclos à cochon. Elijoan se gratta la tête quelques instants.

"Quelle drôle de tenue..." marmonna-t-il.

Il avait déjà vu des femmes en pantalon, mais ainsi. Ils semblaient assortit à la veste qu'elle portait, ce qui semblait très inhabituel. Ce n'était pas très beau, décida-t-il. Ca n'avait pas l'air confortable, ne soulignait pas sa taille aussi bien que les tenues des paysannes qu'il connaissait. Et puis maintenant, c'était tout tâché de ce qu'il espérait être de la boue.

Il tenta de la secouer, mais elle semblait profondément sonnée. En même temps, elle puait l'alcool à plein nez, elle n'y avait pas été de main morte. Il l'attrapa et la jeta sur son épaule, se décidant tout de même a ne pas la laisser ainsi.


Une heure était passée et la demoiselle dormait toujours. Eli commençait à être inquiet.
Il reprit le linge qu'il avait posé sur son front et le mouilla dans l'eau fraîche pour le remettre à nouveau sur son front. Elle avait beau puer le crottin de cochon, elle méritait quand même un minimum de soin.

Puis il s'ennuya.
Il commença par inspecter ses orteils de plus près : quand il touchait la peinture, elle ne laissait aucune marque sur son doigt. Ca semblait être une sorte de vernis. Il caressa le pommeau de l'épée qui était accrochée au-dessus de sa cheminée en se disant qu'il pourrait peut-être lui demander ou elle avait trouvé un vernis d'une telle couleur, ca pouvait être utile pour décorer ses épées.

Ensuite, il fouilla les poches de sa veste, unique vêtement qu'il s'était autorisé à enlever et suspendre sur un clou au mur, en espérant trouver quelque chose qui lui indiquerait qui cette personne était. Rien d'intéressant au premier regard : des clefs, une pochette en cuir avec des papiers qui ne représentaient rien, et une autre pochette en cuir avec des herbes à l'intérieur. Il se demandait de quelles herbes s'agissait-il. Il essaya d'en mâchouiller une et la recracha immédiatement.

"Peu ragoûtant..."
Solveig Lindström
Solveig Lindström
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Lun 15 Mar - 18:15



Les yeux fermés, Solveig fronça les sourcils. Elle avait la bouche pâteuse, un message de son foie à l'intention de ses excès de la veille. 

Comme elle reprenait difficilement ses esprits, la première chose qu'elle remarqua fut l'odeur. La terrible odeur de foins mélangé à l'excrément animale. Un éternuement chatouillait le bord de ses narines. 

Elle fini par ouvrir ses paupières non sans difficultés. Ses yeux s'habituèrent rapidement à la lumière car l'endroit où elle se trouvait était sombre. Les rayons de soleil perçait à peine les volets. Elle se redressa doucement sur ses coudes pour éviter une migraine et jeta un oeil autour d'elle.

Solveig se trouvait allongée sur une natte de paille dans un lit de bois. La pièce qui semblait être une cabane, était recouverte, ou bien faites, de panneaux de bois sombres. L’endroit était peu meublé. À peine une cheminée, une caisse et une chaise. Et sur la chaise, un homme.

Quand elle le remarqua, elle se s’assit d’un coup. Quelque chose tomba sur genoux et la fit sursauter, se cognant contre un montant du lit.

Son cerveaux fonctionnait aussi vite qu’il le pouvait dans son état actuelle. Les questions se bousculaient dans sa tête. Où était-elle ? Qui était l’homme ? Avait-elle été enlevé la nuit dernière ? Est-ce que cette personne avait drogué sa boisson et attendu qu’elle se sépare de ses amies pour la suivre ?

Elle regarda autour d’elle, analysant ce qui pourrait lui servir d’armes. Elle pensa a attraper ses clés mais elle se rendit compte que son blazer pendait à un clou à l’autre bout de la pièce, hors d’atteinte. C’est alors qu’elle les remarqua. Les armes. Les murs de la cabane étaient recouvert d’armes. Des épées, des lances, des hallebardes, et tout un tas d’autres choses qu’elles ne pouvait reconnaitre. Les flammes du feu se reflétaient doucement sur l’acier. Un frisson parcouru son échine.

Et elle se souvint. Le camion, la lumière, le champs, le malaise.

Ses yeux se posèrent sur la chose humide qui était tomber sur ses genoux. Une simple serviette. Non cet homme n’était sans doute pas un agresseur, il même avait tout l’air d’être le contraire. Mais quelque chose clochait sérieusement. Elle pris sa tête dans ses mains, comme pour vérifier qu’elle était bien là, qu’elle était bien elle-même et que tout ceci aurait un sens, une explication logique, si elle appuyait assez fort sur son crâne.

Remarquant qu’elle avait bougé, l’homme se leva et avança vers elle. Mais elle brandit alors sa main, le doit levé, pour lui signifier de ne pas approcher.

« Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ! » Jura t-elle.





Dernière édition par Solveig Lindström le Lun 15 Mar - 21:18, édité 1 fois
Elijoan Smitherson
Elijoan Smitherson
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Lun 15 Mar - 19:19
Elijoan sentit du mouvement derrière lui et comprit que l'inconnue reprenait connaissance. Lorsqu'il lui fit face, il la vit dévisager les murs de sa maison et il se mit à triturer un fil qui dépassait de son haut de corps, soudainement peu à l'aise. C'est vrai que sa maisonette ne payait pas de mine pour quelqu'un venant d'une ville mais il avait tout de même l'une des meilleures maisons du village. Être forgeron dans une zone rurale ne rapportait pas si mal. Cependant, c'était un homme célibataire et occupé, et il était vrai que ça se ressentait dans la décoration.

Il crut la voir jeter un coup d'oeil aux murs et il fit la connection avec ses armes exhibées fièrement sur leur portant. Oui, c'est vrai qu'elles étaient belle. Elle devait être impressionée qu'il ait tant d'armes d'aussi bonne qualitée. C'est vrai qu'un fermier n'en aurait pas autant ni d'aussi belles, mais il ammenait souvent ses clients ici pour parler business et ainsi tenter de vendre un poignard à quelqu'un qui venait réparer une épée.

Le forgeron sourit en pensant à sa dernière vente, mais déchanta rapidement quand il vit la panique dans les yeux de la demoiselle. En fait, ce n'était peut être pas par admiration qu'elle avait regardé les armes.
Embêté, il croisa les bras et commençait à s'avancer vers elle pour se présenter lorsqu'elle se mit a crier en le menaçant de son index.

« Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ! » avait-elle grogné.

Il resta interloqué un moment. Quelle langue venait-elle de parler ? Il lui semblait comprendre le sens de son exclamation mais ce n'était pas de l'avalonien... peut-être un fort accent ? Non, c'était trop fort pour ça, même une fae avait moins d'accent.
Mais peut importe l'endroit d'où elle puisse venir, pointer du doigts et crier sur quelqu'un qui prenait soin d'elle comme ça était impolit et malvenu.
Il fronça les sourcils et cracha par terre.

"Bigre, on t'a pas appris à dire merci ? J'aurai mieux fait de te laisser avec Chouquette et Mielleuse."

Il grogna et attrapa un pichet d'hydromiel et un bout de fromage qui étaient resté sur sa table, enfin sa "caisse".

"Tiens, mange et bois," ordonna-t-il en les lui mettant dans les mains, faisant fit de ses menaces, "contrairement à ce qu'on croit, il n'y a rien de mieux que l'hydromiel pour soigner une gueule de bois."

Il attrapa son tabouret et s'assit prêt d'elle, à une distance respectable au cas où elle décide de se jetter à sa gorge -on ne sait jamais...



Solveig Lindström
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Mar 16 Mar - 20:40




Solveig grimaça. Elle avait beau avoir une connaissance basique des principaux langages européens, les sons qui venait de sortir de la bouche de l’homme n’allumaient aucune de ses synapses. S’agissait-il d’un patois local ? Du gaélique peut-être ? En tout cas en Suède, il n’y avait rien de semblable. Ce qui confirmait ses craintes : elle était bien loin de chez elle.

Il baragouina encore quelque chose en lui collant un bout de, ce qui semblait être du fromage et un pichet dans les mains. Solveig fit la moue et lui adressa un regard grognon, cette situation commençait à l’agacer.

« ça va, ça va, j’ai compris … » Mais comme son ventre grognait, elle rejeta ses aprioris et prit une bouché de fromage. Le met avait un gout très « artisanal » mais était riche et crémeux. Elle mâchouilla un moment sous l’oeil de son hôte avant de rapprocher le pichet de son nez. Une odeur sucrée et épicée s’en émanait. Le liquide coula le long de sa gorge sèche, brulant ses boyaux au passage. Elle toussa.  

« Vous n’avez pas de l’eau ? Water ? Wassen ? vatten ? aqua ? » Solveig bredouilla le mot eau dans toute les langues qu’elle connaissait. Avec un peu de chance l’homme en reconnaitrait une. Mais il continuait de la regarder avec des yeux ronds. Elle le regarda un peu mieux. Même si on y voyait peu dans la cabane, il semblait avoir le même âge qu’elle. Il portait des vêtements ample et sans couleurs recouvert par un large tablier tâché. Elle n’avait jamais rien vue de tel. On était bien loin d’attirail typique du bureaucrate suédois.

Elle soupira. Cette situation échappait à tout contrôle. Solveig était une femme qui avait construit sa carrière sur sa grande capacité à s’adapter à tout nouvel environnement. Mais le secret de l’adaptabilité c’était une connaissance de son terrain, de ses ennemis et de leurs attentes afin d’être paré à toute éventualité. Pour la première fois elle se trouvait à la fois dans un lieu inconnu et à la fois en présence d’un homme inconnu qui ne la comprenait pas. Et sa mémoire ne l’aidait pas. Comment pouvait-elle être dans un endroit et la minute d’après, dans un autre ? Forcément il y avait l’hypothèse de la mort. Mais elle trouvait qu’elle était bien trop sensible à son environnement pour être morte. Goût, odeurs, matières, elle sentait toutes ses choses de manière extrêmement vive. Elle sentait également son corps. Sa nausée, sa gueule de bois, sa faim … tout en elle criait la vie.

Il fallait à tout pris qu’elle rassemble les indices et comprenne  enfin sa situation. Mais sa priorités devait être de se faire comprendre de l’homme. Il avait surement un téléphone ou un ordinateur, duquel elle pourrait se repérer.

Elle se leva et avança vers la porte de la pièce, cherchant du menton l’approbation de l’homme pour s’aventurer dans le reste de sa maison.


Elijoan Smitherson
Elijoan Smitherson
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Mer 17 Mar - 19:55




La jeune femme dont il ignorait toujours le nom semblait bien agitée, elle mangea bien, recracha son hydromiel -petite nature- puis se mit à lui énumérer un tas de mot qu'il ne comprenait pas.

La laissant s'agiter toute seule, Elijoan réfléchit : d'où pouvait-elle bien venir ? Il y avait toujours eut des rumeures qu'une sorte de secte vivait dans la montagne, se pouvait-il qu'elle vienne de l'une d'elle ? Cela expliquerait bien son étrange patois. Fût un temps, les avaloniens étaient organisé en clan et chacun avait sa propre langue, peut-être l'un de ces clans avait- il survécut ?

Il sortit de ses pensées lorsqu'elle se leva soudainement. Il bondit sur ses pieds et s'apprêtait à la soutenir par le bras, inquiet qu'elle puisse être encore faible après être restée inconsciente si longtemps. Hors, elle s'était mise à marcher en direction de la porte sans même avoir remarqué qu'il ait essayé de l'aider. Le forgeron sourit à pleines dents, amusé par cette femme qui semblait vouloir être indépendante mais qui avait finit dans son enclos a cochon des suites de ce qui avait du être une nuit pour le moins amusante.

Il hocha la tête et traversa la pièce en quelques rapides enjambées pour atteindre la porte avant elle et lui ouvrir le passage. C'était le moins qu'il pouvait faire, sa mère avait toujours insisté sur la galanterie.

Sa chaumière n'était pas bien grande, elle n'était faite que de deux pièces. La pièce à vivre dans laquelle ils étaient n'était pas très grande et assez vide. En fait, il n'y passait pas beaucoup de temps alors il n'avait jamais vu l'utilité de s'en occuper plus que ça. Elle n'avait qu'une fenêtre, qui mériter un bon nettoyage, une toute petite cheminée et quelques meubles.
La pièce à vivre donnait sur la forge, qui faisait à peut près la même taille, et qui était presque aussi rudimentaire dans sa fabrication : des murs en bois et un sol en terre. Seul une partie du mur était fait de pierre, celui le plus proche de la grande cheminée qui tronait au centre gauche de la pièce. Face à elle, quelques mètres plus loin, se trouvait un vieux tronc avec un grosse enclume posée dessus, un marteau oublié sur celle-ci. Une deuxième porte entrebaillée leur faisaient face, menant vers l'extérieure, d'où l'on pouvait aperçevoir la verdure du jardin.

Cet espace était bien plus encombré que la pièce à vivre : marteaux, pinces, masses et brosses trainaient ici et là, lorsqu'elles n'étaient pas accrochées aux murs ou dans les tiroirs, tandis que des armes et des restes d'armures jonchaient le sol, empilées dans un coin de la pièce, ainsi que sur les tables de travaille, attendant depuis trop longtemps d'être remises en état par le forgeron. En ces temps sombres, le travail ne manquait pas et il manquait de temps face à la demande.

Remarquant que son feu s'était décidé à prendre et fonctionnait pleinement, le maître des lieux y rajouta deux bonnes bûches qui étaient stockées sous l'une des nombreuses tables qui encadraient la pièce dans l'espoir de le faire tenir un peu plus longtemps.

Fier de son atelier, il se mit au centre et se retourna vers son invitée, ouvrant grand les bras :

"Tadaaa !"

Il déchanta en voyant son expression.


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