Siveril Arandelis

Histoire du personnage

Il n’y avait pas vraiment de route pavée d’argent pour qu’il puisse jouir de sa vie actuelle. Et si Siveril n’est guère bavard sur son passé, il n’y trouve finalement que peu d’intérêt. Natif d’Eyelon, la capitale dont il est profondément attaché et qu’il n’a que finalement peu quitté, il est le premier enfant et seul fils d’une ancienne mairesse et d’un orfèvre très éprit d’elle qui a volontiers quitté son ancien atelier pour la suivre, malgré une affaire qui marchait convenablement là où il était. La lignée noble de son père ne fut finalement peu d’effet sur lui, au fut de l’immense déception qu’offrit sa naissance. Un homme comme premier fils, pour ces personnes se fut un mauvais coup du sort qui leur fallait supporter avant de concevoir a nouveau. Siveril n’en a jamais voulu a ses parents de ne jamais lui avoir épargné leur déception, après tout, de l’amour parental il en reçu, et il fut l’heureux possesseur d’une excellente éducation. Mais il ne fut nullement surprit d’être soudainement délaissé a la naissance de sa jeune sœur, ni a celle des autres qui suivirent. Relégué au rang de mouton noir de sa famille, c’est donc un peu avant sa maturité qu’il cherche un moyen de s’épanouir, de trouver sa voix.

Siveril était devenu un jeune homme adroit, proprement éduqué, travailleur et a l’esprit vif et curieux. C’est d’ailleurs un jour, en vagabondage à l’abord du lac miroir, alors qu’il était encore un jeune enfant qui parfois avait besoin de se détacher de son chez soi, qu’il découvrit son pouvoir. Alors qu’il brisait son reflet dans l’eau claire avec un bout de bois, l’image se déforma pour laisser place a une scène étrange. Celle de sa sœur qui renverserait un objet précieux au sein du salon familial, alors qu’elle était sous sa surveillance. Déboussolé, c’est gorgy qu’il rentra, et c’est stupéfait qu’il fut témoin de sa sœur qui trébucha malencontreusement sur une des statues qui peuplait la pièce de vie de ses parents.

Si il l’a jamais lutté contre la société en place, bien au contraire, il avait une assez haute opinion de lui-même pour savoir qu’il pouvait aider les eëries a son humble échelle. C’est donc ainsi qu’il se dit, encore jeune et naïf, de rejoindre l’armée. C’est donc tout nouvellement majeur qu’il annonce a ses parents son désir de quitter le nid. Son gros regret restera de ne pas avoir développé des liens plus forts avec son père qui lui a tout apprit du métier d’orfèvre. Malgré les nombreuses heures de travail et de complicité silencieuse, son père ne lui a jamais apprit plus que l’art de l’argenterie et des bijoux, et la loyauté envers la dame du Lac. Les choses plus personnelles, les paroles à cœur ouvertes, les petites confessions, il en fut toujours privé. Il pensait avoir le temps de pouvoir améliorer leur timide relation, mais son don de divination ne l’aida pas à voir la tragédie en chemin.

Il resta longtemps au sein de l’armée au service d’Eothulion, à gravir doucement les échelons et à développer ses compétences pour finir par trouver sa place attirée. S’il était un adroit manipulateur d’épée longue, c’était son incroyable charisme et son esprit aiguisé qui impressionna ses supérieures, sans oublier son don de divination.  Les femmes en charge de lui et de son apprentissage prirent la décision de le prendre a part pour le soumettre comme candidat potentiel pour un réseau très sélectif d’espion aux ordres direct de la Général des armées. Un poste discret –et pour cause- perpétuellement en mission implicite, et qui le force à reprendre une vie civile pour lui donner la couverture dont il avait besoin pour être irréprochable et au-dessus de tout soupçon. Une occasion pour lui de reprendre l’entreprise de son père, qui venait malheureusement de trépasser.

Depuis, sa vie est un staccato entre son travail manuel, et son rôle d’espion qu’il prend très a cœur. Ses esclaves et valets les plus proches sont aussi ses agents pour brasser les informations jusqu’à ses oreilles, et autres agents en civils qui lui servent d’yeux et oreilles contre menus services. Pour étendre sa main plus amplement et faire prospérer la mémoire de son père, a coup d’intelligents prises de décisions et coup de poignards subtiles chez la concurrence, son affaire s’est très largement étendu, et le nom d’Arandelis est non seulement synonyme de réussite et prospérité, et aussi de crainte pour ceux qui veulent se mettre sur son chemin. Son nom s’est exporté partout, et s’il ne voyage pas en terre inconnue, il a régulièrement des commandes venant de faës.

Mais récemment, malgré sa vie largement remplit, c’est également un autre intérêt qui a fleurit a ses yeux. Au coup d’une de ses nombreuses séance d’escapade solitaire vers le lac miroir, il fut témoin d'une nouvelle vision divinatoire. Rien de nouveau, car il est très courant qu’il s’y rend en pèlerinage spirituel, que ce soit pour raison personnelle ou professionnelle, et bien évidemment au service de la dame du lac, pour laquelle il est éternellement dévoué. Mais cette fois-ci, le reflet du lac lui montra une vision enchanteresse de son destin croisé avec celui de la propre ville de la Dame en personne, la favorite. Une relation intime et puissante, celle dont tous les eëries aspirent et sont assujetties pour le reste de leur longue vie. C’est donc tout a fait sûr de lui que lorsqu’il rencontra la magnifique, quelques lunes plus tard, qu’il fut très sûr de lui et de son destin d’être sa moitié. Une entrée en matière peu digne de la subtilité dont il peut faire preuve, certes, mais Siveril est très éprit de la belle, et jamais ses pouvoirs ne lui ont menti. Tous deux ne peuvent échapper à leur destin.