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Port quoi?! Ft. Loup Kaelig
Arsène Delsarte
Arsène Delsarte
Secundus
— Messages : 32
— Sur Avalon depuis : 25/12/2020
— Localisation : Quelque part perdu en Avalon, avec deux Avaloniens
— Rang & Métier : Inspecteur de police, mais ça c'était sur Terre
Sam 27 Fév - 13:04
Port quoi?!

@Loup Kaelig & Arsène Delsarte


Arsène avait froid et franchement faim aussi. Il n’avait pas la moindre foutue idée, d’où il se trouvait sur… Avalon ? La jeune esclave, Agarja, avait été bien gentille et prévenante de le sortir d’un mauvais pas, mais elle l’avait laissé avec plus de questions encore, que de réponses… Et là, actuellement, à part des prairies et des arbres, il n’avait plus rien vu depuis qu’il avait quitté l’immense forêt des murmures. Dans ses vêtements de service, il aurait tout donner pour avoir un pull à se mettre sur le dos. Mais évidemment, lorsqu’on fait une descente de police pour choper un trafiquant de drogue, on ne prend pas son pull !  

Au détour d’un chemin, il avait trouvé une vieille cape râpée, probablement abandonnée par quelqu’un ou alors, envolée avec le vent. Peut-être même déjà volée… Mais sur le coup, il n’en avait un peu rien à faire. Elle lui apporta un peu de chaleur, même si elle était aussi sale que lui et quasiment aussi humide que ses chaussettes. Les rangers c’est bien, mais les chaussettes ça boit l’eau quand on tombe dans une flaque, qui s’avère être un étang. L’estomac dans les talons, n’ayant manger que quelques fruits qui ressemblaient à quelque chose de connu, Arsène s’approcha d’une ville. Il se stoppa nette en voyant les immenses remparts et l’allure plutôt rustique de la chose. Non, mais c’est quoi ce délire ?! Des remparts, une herse… On est où là ?

Ses yeux bruns, quasi noire, s’accrochèrent à la masse de charrettes diverses qui quittait l’endroit, alors qu’il avait dissimuler son visage sous la capuche de la cape. Les embruns marins lui fouettèrent alors le visage et un goût salin s’installa sur ses lèvres, qu’il goutta lorsqu’il s’humidifia ses lèvres sèches. Le souvenir de ses sorties à la côte avec Raphaël et Christelle passa alors en boucle dans son cerveau, lui faisant monter les larmes aux yeux. Le policier ne pensait désormais plus à son estomac grondant, mais bien à l’envie irrépressible de rentrer chez lui. Mais était-ce seulement possible. Et être seul en ces lieux, ne faisait qu’empirer sa détresse. Il n’avait personne vers qui se tourner et la foule d’autochtones semblait bien pressé. Il n’avait guère envie d’en héler un et de se prendre une sérieuse déconvenue.

De même, il lui sembla peu opportun, de se rendre dans la ville, comme un va-nu-pieds, qu’il se trouvait sans doute être pour la population du coin. Surtout s’il retirait sa grosse cape trouvée et qu’on lui découvrait un pantalon de travail bleu, et son polo avec écrit dessus : Police. Arsène fit alors demi-tour, se disant qu’il finirait sans doute par trouver une chaumière isolée, plus loin et qu’il y tenterait sa pauvre chance. Ce faisant, il percuta malencontreusement un homme, qui n’avait rien demander. Déséquilibré, l’homme en lâcha sa cape, qui tomba au sol, faute d’avoir une autre attache que les mains d’Arsène. « Pardon, monsieur. »  Dit-il avant de ramasser son maigre bien au sol et de reposer son regard sur l’autochtone. « J’espère ne pas vous avoir heurter trop sévèrement. Je… je… » Bafouilla-t-il avant de soupirer largement, avant de partir dans un rire nerveux, passant sa grande main dans sa chevelure noire en bataille. « Qu’est-ce que je fou là, moi… je ne sais même pas où je suis… »

Loup Kaelig
Loup Kaelig
Validé
— Messages : 9
— Sur Avalon depuis : 04/02/2021
— Localisation : Amora
— Rang & Métier : Aubergiste, roturier
Sam 27 Fév - 22:18
Dans la cohue cahotante des passants et des charrettes qui bringuebalent au gré de la route aux pavés édentés, Loup se fraie aisément un chemin. Dans ses pattes, une moitié de sa marmaille s'égaye à grands cris et chahute comme une troupe de chiots aux voix aiguës. Quatre gamins aux mines effrontées et aux boucles brunes caracolent alors que leur père traîne sa démarche de bateau ivre en menant par la longe une biquette qu'il vient d'acquérir au marché à bestiaux du faubourg voisin. C'est l'occasion de sortir les petits qui ont décidément beaucoup trop d'énergie à revendre, et de les laisser aussi embêter d'autres adultes, histoire de reposer l'irascible paternel qui hausse le ton de temps à autre pour tenir les enfants dans un périmètre raisonnable.

Il est occupé à rappeler à sa plus jeune de rester près de ses frères et sœurs quand il sent l'homme qui le percute et se répand aussitôt en excuses embrouillées. Loup fait un écart, grimace quand il doit forcer sur sa mauvaise jambe.

- Oh, y'a pas de mal, répond pourtant le tavernier d'un air bonhomme.

Quelque chose l'arrête, en dehors de la chèvre qui profite de l'ouverture pour essayer de brouter le fossé. Le drôle est dans un sale état, avec sa cape qui ne servirait même pas de chiffon à récurer, et puis ses vêtements saugrenus. Le tissu a l'air d'être de bonne qualité, mais l'échalas qui les habite, aussi grand que Loup, a la figure en déroute et le verbe du même.

- Port Amora,
lui indique-il obligeamment. Le faubourg de la poterne sud.

Il énumère un certain nombre d'indication probablement très utiles pour un natif, puis s'autorise un sourire gaillard.

- Z'êtes perdu, ou bien vous cuvez une vilaine cuite ?

Les yeux très bleus, plantés dans une figure brune comme une vieille noix, scrutent attentivement, et puis s'éclairent encore.

- Pas du coin, je me trompe ? Sauf votre respect, z'êtes drôlement attifé. D'où vous venez, par curiosité ?
Arsène Delsarte
Arsène Delsarte
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Dim 28 Fév - 0:05
Port quoi?!

@Loup Kaelig & Arsène Delsarte


Voilà donc que notre policier parisien se retrouve près d’une ville immense. Enfin, immense… À côté de New York ou de Los Angeles, ça doit passer pour à peine la banlieue, mais il se doute que pour l’endroit, cela doit être une des plus grandes villes du coin. Surtout vu la masse de badaud qui se presse dans le coin. Et le nombre de charettes… Un haut lieu de commerce donc. Si l’information est intéressante, il n’en demeure pas moins que Delsarte a la nette impression, qu’il ferait mieux de ne pas s’éterniser dans le coin. Venant d’échapper de peu au marquage au fer rouge, il ne tient pas spécialement à jouer de sa chance encore une fois. Surtout en si peu de temps. Mais le destin semble jouer contre lui, puisqu’en effectuant son demi-tour, il rencontre un autre homme.

Bien élevé, il s’empresse de s’excuser, surtout qu’à y regarder de plus près, le pauvre hère n’a pas l’air d’avoir les deux jambes aussi solides, l’une que l’autre. Une fois de plus, le décalage avec son propre monde lui saute à la tête. À Paris, dans le meilleur des cas, l’autre homme aurait grogné qu’il fasse attention, avant de passer son chemin. Dans le pire des cas, il l’aurait agressé verbalement, voir physiquement. Ici, l’homme lui répondit courtoisement et s’empressa même de lui donner des informations sur son emplacement. Port quoi ? Amora ? Il esquissa un sourire amusé à l’entente de ce nom, lui rappelant sans mal son pot de moutard, qu’il étalait copieusement sur un pain, dans lequel il disposait choucroute et saucisse. Serait-il possible que… Non, ce serait poussé loin, quand même.

Sa moue est un peu plus déconfite, lorsque l’inconnu lui demande s’il est perdu ou s’il est en train de cuvé une sortie trop arrosée. Un peu penaud, il faut le dire, que malgré toute sa bonne volonté, il ne peut pas cacher qu’il n’est vraiment pas du coin. Remettant la vieille cape sur ses épaules, il répond alors : « Je crains de devoir vous dire que ce n’est sans doute pas facile à comprendre… » Déjà pour lui, c’était difficile à intégrer comme histoire et état de fait. Il faut le faire quand-même, pour se prendre une balle à dix heures du matin et se réveiller dans un autre monde à dix heures une… « Disons que je viens d’ailleurs. Très ailleurs. Je ne suis pas sûr que le nom vous dise quelque chose, mais soit… » Il inspire largement, se demandant un instant si c’est une bonne idée de lâcher l’information comme ça de but en blanc. Mais peut-être qu’ainsi, il réalisera pleinement lui-même. Peut-être que le dire, c’est déjà un peu accepté le merdier dans lequel il est. « Je viens de Paris, en France. C’est… sur Terre… » Il grimace pas mal en disant ça, se demandant à quel moment l’autre va soit se mettre en colère, soit lui rire au nez.
Loup Kaelig
Loup Kaelig
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Lun 1 Mar - 13:36
Tout en retenant d'une main ferme la biquette rétive, Loup observe l'étranger et gratte un coin de sa barbe drue en esquissant une moue perplexe. La terre, au moins, il comprend et son esprit esquive le reste pour se concentrer là-dessus. L'étranger n'a pas débarqué au port, il est venu par la route, à travers le pays : il se demande bien d'où, mais ses connaissances en matière s'arrêtent à des horizons bien trop étroits.

- Jamais entendu parler, mais vu votre état, ça a l'air drôlement loin si vous avez fait tout le chemin à pieds.

Une pause, puis il dévisage à nouveau le bonhomme, sans réussir à distinguer quelque chose qui ressemble à ce qu'il cherche : un endroit pour ranger son argent.

- J'vous vois sans le sou mais dites, vous avez quand même l'air bien rincé. Passez donc à mon auberge, ma femme met toujours de côté de quoi faire quelques repas pour faire la charité à ceux qu'en ont besoin. Et si la charité vous sied pas, ben vous donnerez un coup de main en cuisine en échange, ça vous va ?


Une grosse main calleuse et se tend avec un sourire, franc et large. Autour de lui, les marmots se rassemblent comme une grappe, curieux, avec un assortiment de mines maigrichonnes et de grands yeux rendus larmoyants par la bise marine.

- Je m'appelle Loup,
reprend-il. Et eux, là, ce sont mes p'tiots.

La paume qui se pose amoureusement sur les boucles désordonnées d'un tout petit garçon de six ans fait environ la taille de son crâne, et visiblement la progéniture n'a pas encore hérité du charpentage massif de leur père. ça ne les empêche visiblement pas d'avoir l'énergie qu'ont tous les enfants de cet âge et très vite, la petite troupe se remet en route pour franchir les portes de la ville. De temps à autre, Loup garde un œil sur l'étranger, et n'hésite pas à le tirer du passage quand un groupe de cavaliers richement harnachés fend la foule sans ralentir l'allure. Sur le pelage brillant des montures, les robes, les manteaux, les éperons et les cuirs brillent et éclatent en couleurs vives qui attirent immanquablement les regards des passants. Ils s'arrêtent un instant pour les laisser passer, et puis dans leur sillage, la cohue se referme placidement. Loup continue son chemin, bifurque dans des ruelles moins fréquentées, avant d'arriver devant la bâtisse trapue de l'auberge, refermée autour de sa cour et des écuries.

- Nous y voilà,
lance-il. Les enfants, allez dire à votre mère qu'on a une assiette en plus pour le repas.

C'est à présent les petits qui entraînent Arsène vers le corps de logis : une grosse maison sur deux étages, avec des pans de bois sombre et des petites fenêtres d'où s'échappent des odeurs de ragoût, de poisson et de soupe chaude. Dans la salle longue et basse, éclairée par le feu qui brûle dans la cheminée, il y a encore peu de monde attablé ça et là, et de la pièce à l'arrière, fermée par un rideau de perles, s'échappent des bruits de vaisselle et de conversation.

Une petite femme d'âge mûr, haute comme trois pomme et à peu près aussi ronde, en sort à leur arrivée, chargée d'une jarre qu'elle pose derrière les tréteaux du comptoir.

- Mais dites-donc les petits, qu'est-ce que vous m'avez ramené là ? Demande-elle, et elle s'avance, souriante, pour saluer Arsène.

- C'est un étranger, il est venu par la terre, à ce qu'il a dit. Comment vous avez dit, déjà ? Paris ?
Répond le plus âgé. Papa a dit qu'il fallait lui donner à manger.

- Eh bien monsieur de Paris, réplique la femme, bienvenue à Port Amora. Je m'appelle Saoirse, et c'est mon auberge. Venez, j'attendais la marmaille et l'homme de la maison pour qu'on puisse se mettre à table.
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