Le Deal du moment : -14%
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 ...
Voir le deal
799 €

Un refuge pour la nuit ? [pv Neven]
Tilvia Caerdyn
Tilvia Caerdyn
Validé
— Messages : 37
— Sur Avalon depuis : 16/02/2021
— Rang & Métier : Fille du régent - chevalier
Ven 19 Fév - 19:42
Une refuge pour la nuit ?



On ne s'en rend pas bien compte mais fuir la capitale lorsque l'on est la fille du régent est aussi difficile que d'y entrer sans pour autant y avoir été invité.

Ces derniers jours tout était allé de mal en pire dans la vie de Tilvia. Cela a commencé avec son père le régent, qui lui annonça qu'il lui avait trouvé un époux. Lorsqu'il lui révéla à qui il avait promis sa main, son sang ne fit qu'un tour. Comment se pouvait-il que son père décide de la fiancer à un jeune seigneur mal dégrossi et stupide ? Ce ne fut pas la colère qui monta en Tilvia mais un volcan plein de rage et de désespoir. Elle avait l'avantage d'être jeune, belle, intelligente et bien née. Elle aurait pu avoir qui elle voulait, un homme important et bien de sa personne, intelligent et intéressant avec qui elle aurait pu mener une vie trépidante. Mais pourquoi ce choix ? Oh elle comprenait bien. Maintenant que l'autre lui avait donné un héritier, il n'en avait plus cure de sa fille et voulait purement et simplement se débarrasser d'elle ! Cela ne se passerait pas comme cela. Les yeux pleins de larmes, elle avait regardé son père une dernière fois avant de le considérer comme mort dans son coeur tant la trahison était évidente.

Elle alla donc se réfugier chez la matriarche, sa meilleure amie à qui confia son malheur, sanglotant entre chaque phrase. Si elle avait cherché en elle la compassion, le choc fut encore plus terrible cette fois que le précédent car elle lui révéla toute la vérité sur sa vie ces dernières années. Avec le mariage de son père avec sa jeune épouse, Tilvia n'avait plus désiré lui parler, considérant qu'il trahissait la mémoire de sa mère. Afin de rétablir le dialogue, son père demanda à la matriarche de se rapprocher de sa fille afin de lui rapporter ses pensées, ses émotions et ses choix. Non contant de l'espionner, il lui demanda également de la conseiller de sorte que Tilvia en vienne à accepter ce mariage et à ce que le dialogue soit rétabli. Leur plan aurait pu marcher si elle n'avait pas découvert le rêve profond de Tilvia de devenir la première chevalière de l'histoire. Elle découvrit également que son père la soutenait dans ce projet, chose qu'elle n'accepta pas. Elle-même ayant vu un jour ses rêves brisés, elle décida d'en faire de même avec Tilvia pour la ramener vers le droit chemin. Pour ce faire, quoi de mieux qu'un mariage ? Sans chercher le bonheur de sa protégée, elle avait fomenté dans son dos tout ce plan et maintenant, les fiançailles étant conclues, il était trop tard pour revenir en arrière, ce qui la réjouissait avec une particulière cruauté qui horrifia Tilvia.

A la découverte de cette supercherie, l'air vint à manquer à la jeune femme, son corps lui intimant l'ordre de sortir de là au plus vite. Une fois dans les couloirs du château, elle erra sans but quelques instants avant que son esprit ne refasse surface. Alors elle se dirigea vers les seules personnes au monde en qui elle avait confiance. Ceux qu'elle considérait comme ses mentors et plus particulièrement celui qui aurait le plus de sagesse : Emrynn d'Utheres. Le général des armées et duc d'Utheres a pour particularité d'être proche du régent et de sa famille. En outre, il est le mentor et ami de Cyberis, le maître d'armes de Tilvia de sorte qu'une grande confiance s'est créée entre la jeune femme et lui. Il a toujours fait preuve d'une grande sagesse et elle sait qu'il saura l'écouter et trouver une solution pour l'aider. Fort heureusement il a reçut et se sentit profondément bouleversé par son histoire. Après un long moment de réflexion, il lui suggéra de fuir le temps de trouver pour elle un mari convenable que son père ne saurait refuser. Dans l'attente, il lui suggérait de partir avec Cyberis qui saurait veiller sur elle comme un frère dans leurs aventures. Il lui suggéra d'attendre le lendemain soir pour partir, lui indiquant ce qu'elle devait impérativement prendre avec elle pour partir. Il parlerait entre temps à Cyberis et organiseraient sa fuite. Ils lui expliqueraient tout lors de son entraînement habituel.

Bien sûr, Tilvia ne parvint pas à dormir de la nuit, tournant encore et encore les derniers évènements dans sa tête. Elle passa tout son temps à réunir avec discrétion des provisions, des vêtements et son équipement afin d'être prête à partir. Elle cacha le tout soigneusement de sorte que les domestiques ne puissent pas avertir son père qui l'empêcherait d'agir. Elle retrouva ses deux complices à son entraînement. Tous deux semblaient échanger avec virulence, presque comme s'ils se disputaient. Emrynn tentait visiblement de convaincre Cyberis de quelque chose. Tous deux reprirent composition lorsqu'ils la virent arriver. Ils lui expliquèrent alors le plan qui semblait fort bien cousu.

A la nuit tombée, Tilvia devrait se faufiler dans le château jusqu'à la sortie puis retrouver Cyberis qui serait caché à la première porte. Là, ils longeraient les remparts entre deux patrouilles jusqu'aux jardins. Là où le mur est recouvert de lierres, il existe une porte dérobée menant jusqu'à un tunnel. Là une barque les attendrait ce qui leur permettrait ensuite de rejoindre la rive et de s'enfoncer dans les bois. Leurs montures les attendraient au village de Gard. Il ne leur resterait plus qu'à prendre la route. Vers où ? Eh bien afin que cette fuite ne se rende utile, Emrynn avait été chargé d'en savoir plus sur cet héritier Pendragon qui serait de retour selon la prophétie. Il était chargé de le retrouver. Cette mission serait la leur ainsi, en cas de pépin, tous seraient couverts par une excellente excuse qui apaiserait peut-être avec un peu de chance, la colère du régent. La discrétion étant de mise vu la sensibilité de revêtait une telle information, il aurait prit sur lui d'en faire une mission secrète afin de ne rien ébruiter. Cela expliquerait ainsi la fuite soudaine.

Comme dit précédemment, ça avait l'air d'être un plan parfait. Espérons seulement que Dhaerus soit avec eux.

A l'entendre, on aurait cru à une ballade de santé mais à vrai dire le moment venu, il n'en fut rien. Contrairement à ce qui était prévu, les patrouilles furent particulièrement nombreuses ce soir là et pire que tout, l'une d'entre elles les surprit. Il n'était pas possible pour les gardes de savoir qui était encapuchonné mais ces deux imbéciles qui bravaient la nuit n'avaient rien à faire à vagabonder dans les rues. Sans doute s'agissait-il de deux moribonds complètement ronds comme des queues de pie. Une bonne nuit en cellule leur ferait le plus grand bien. C'est alors que se commença une véritable course-poursuite dans les rues de la capitale avec Tilvia et Cyberis d'un côté, un attroupement de soldats. Fort heureusement pour eux, Tilvia connaissait parfaitement les moindres ruelles de la capitale pour y avoir passé des heures en folles escapades, déguisée en jeune garçon. Elle parvint à leur permettre de semer les soldats pour pouvoir ensuite rejoindre le jardin. Avec le stress, ils mirent un temps fou à trouver la porte qui, utilisée rarement, fut difficile à ouvrir. Finalement, ils parvinrent à la barque et tentèrent de faire le moins de bruit possible.

Ayant repéré que les soldats qui les cherchaient étaient en hauteur sur les remparts, ils restèrent contre les flancs du château le temps de changer de côté et de passer hors de leur vue. Cela les éloigna quelque peu de la forêt qu'ils ne parvinrent pas à atteindre. Ainsi, ils prirent une autre route qui malheureusement rallongeait quelque peu leur périple.

En mettant pied à terre, ils entendirent alors la corne d'alerte retentir et mettre fin au règne du silence. Les choses se compliquaient grandement. Ils avaient dû se rendre compte de son absence. Le temps leur était compté.

Ils prirent la route du village de Gard mais en chemin, ils entendirent au loin les pas des chevaux que l'on lançait à vive allure. Avant d'être visibles, ils se jetèrent dans des buissons afin de se cacher. Lorsqu'ils passèrent, il était évident que rester le long de la route n'allait pas être la meilleure des décisions. Ils prirent alors par la forêt des murmures et continuèrent tant bien que mal à se diriger dans la direction du village de Gard.

Il s'avérait que le village était plus loin à pied que ce à quoi Tilvia s'était attendue. Elle pesta un peu (beaucoup) de ne pas bénéficier du confort que procurait une monture (notamment l'absence de fatigue et la vitesse de déplacement) mais elle tient bon. Ce fut leur première nuit à la belle étoile, se relayant pour monter la garde. Tilvia gageait que ce ne serait sans doute pas la dernière fois qu'ils auraient à faire cela.

Après une journée de marche et alors qu'ils allaient sortir de la forêt des murmures, Cyberis repéra du mouvement. Il demanda à Tilvia de rester là où elle se trouvait et alla voir de quoi il retournait. Les sens aux aguets, Tilvia dégaina son épée et se tient prête à l'affrontement. Elle n'aimait pas trop cette idée de se séparer, il faudra qu'elle lui en parle car même s'ils sont assez chevronnés sur le maniement de leurs épées, une embuscade est toujours possible.

A son plus grand étonnement, lorsqu'il revint, Cyberis n'était pas seul, un homme vêtu d'une étrange façon l'accompagnait. Le visage de son ami était éclairé d'une étrange lueur et il paraissait heureux. Tilvia le regarda avec insistance, lui faisant bien comprendre qu'elle avait besoin d'une petite explication. Cyberis se contenta de lui indiquer que son nouvel ami du nom d'Arsène était la preuve vivante que les dernières paroles de Merlin étaient véridiques. Tilvia examina alors le nouveau venu avec une certaine méfiance.

- Sait-il au moins manier l'épée ?
- Nous lui apprendrons Tilvia, baisses donc la garde.
- *grognement de mécontentement* en tout cas, il faudra rapidement lui trouver des vêtements décents. Sans cela, il va attirer l'attention vers nous et on n'a vraiment pas besoin de cela en ce moment.

Tilvia leva ses épaules et continua sa route, laissant derrière elle Cyberis et Arsène échanger.

Ils arrivèrent finalement au village dans le courant de la journée suivante. Tilvia espérait qu'il leur serait toujours possible de prendre les chevaux. Sauf que désormais, il leur en manquait un pour Arsène en espérant qu'il sache monter à cheval.

Dans l'attente, ils ne pouvaient pas rester trop longtemps ainsi à découvert, errant dans le village en donnant l'impression qu'ils ne savaient pas où ils se trouvaient. On les trouverait rapidement bien louches. Il fallait trouver une échappatoire et vite. Comme si cela n'était pas assez, la pluie se mit à tomber drue de sorte qu'ils furent rapidement trempés jusqu'aux os, un vent frais venu du nord allait finir de les rendre malades. Ainsi, cédant un peu à la nécessité, Tilvia proposa de trouver quelque refuge. Avec un peu de chance, ils y trouveraient ce dont ils avaient besoin : des vêtements et un cheval pour leur compagnon de route imprévu.

Tilvia prit alors le parti de frapper à la porte de la maison. La dame des lieux les examina avec intérêt et s'arrêta en particulier sur le troisième larron de leur bande. Tilvia ramena à elle l'intérêt de la maîtresse de maison.

- Bien le bonjour gente dame. Vous serait-il possible de nous venir en aide et de nous apporter quelque refuge afin de nous abriter. Le temps pour nous de sécher nos vêtements et de trouver quelque repos avant de reprendre notre route. Vous serez récompensée à sa juste valeur pour votre hospitalité.

Le regard bleu-vert de la jeune dame fixa alors celui de la dame qui lui faisait face. Tout dans l'attitude de Tilvia trahissait sa noble naissance. Pour finir de la convaincre, la tenue vestimentaire d'Arsène le trahissait de la même façon pour toute personne ayant eu vent des dernières paroles de Merlin. Il constituait ainsi un grand espoir sans même en avoir conscience. La dame saura-t-elle se montrer clémente ?

Neven Pryderi
Neven Pryderi
Validé
— Messages : 51
— Sur Avalon depuis : 11/02/2021
— Localisation : Village de Gard
— Rang & Métier : roturière - paysanne - éleveuse de chèvres
Mar 23 Fév - 14:50
Une refuge pour la nuit ?



Le coq qui se trouvait non loin se mit à chanter, indiquant le lever progressif de l’astre solaire. L’aurore était belle. Des couleurs pastel s’étalant du gris à l’orangé en passant par le rose, le tout dans un brouillard dû à l’humidité de la nuit rendait le paysage des plus merveilleux à mes yeux. J’aimais à croire que c’était le présage d’une nouvelle journée sous les bons auspices de Dhaerus. Cela faisait un moment que j’étais déjà à la tâche. Mes chèvres étaient au pré, je venais de donner les restes d’épluchures aux poules et j’étais tout juste en train de recueillir les œufs lorsque le chant du coq me sortit de mon travail quotidien. Je soupirais tout en passant le revers de ma manche sur mon front pour en retirer les mèches rousses rebelles qui s’y étaient attardées. Une fois la ponte ramassée, je m’attaquais au fourrage et nettoyage de la chèvrerie afin que mes bêtes puissent s’étendre sur de la paille fraiche cette nuit.

Ma vie actuelle ne ressemblait en rien à ce que j’avais vécu à Camelot, ni à ce dont je rêvais en quittant du temple. J’avais lu bon nombre de livres sur les légendes, sur le Roi Arthur et ses chevaliers, sur l’honneur et la bravoure, la magie et les intrigues et je dois bien dire que tout cela me paraissait bien utopique. Ô, j’avais bien entendu les rumeurs sur la prophétie du retour de l’héritier de Pendragon, sur les prédictions du druide Merlin, j’avais envie d’y croire, seulement, lorsque je regardais notre monde actuellement, il n’avait rien à voir avec la légende qu’on lui offrait. Nous étions en guerre, réduit en esclave par les Faës ou les Ëeries, s’ils ne décidaient tout bonnement pas de nous tuer, nous les avaloniens qui ne représentions que des déchets inutiles à leurs yeux. Comment Dhaerus avait-il pu nous abandonner à ce point ? Il fallait se rendre à l’évidence, je terminerai mon existence comme je l’avais débuté, dans l’indifférence et la normalité d’une existence si banale. Cela valait mieux qu’une vie de chapardage et sans considération, je le sais bien, mais…j’en espérais tellement plus ! Je savais au fond de moi que je pouvais être tellement plus.

Ma matinée se déroula paisiblement, sans accro en dehors de ses nuages menaçants qui m’avaient fait revenir en début d’après-midi pour prendre un morceau de pain et du fromage avant de me retrouver sous une pluie battante. L’hiver était bien présent et n’importe quelle personne n’aurait pas souhaité se retrouver sous une averse par ces températures. Je ravivais mon feu pour garder une température dans la masure lorsque j’entendis les premières gouttes tomber, puis ce fut un déluge colossal qui s’abattit sur Avalon comme le courroux de notre Dieu en personne. Alors que j’allais couper mon pain, on frappa à ma porte et j’allais ouvrir rapidement sachant quel temps il faisait par dehors. Lorsque j’ouvris ma porte grinçante, je me retrouvais face à plusieurs voyageurs, des visages que je ne connaissais pas…enfin sauf un. Mon intérêt se porta sur un des hommes, accoutré d’une manière peu banale… La jeune Dame prit la parole et avant même qu’elle ne termine son plaidoyer, je m’étais déjà écarté pour les faire entrer. Bien le bonjour gente dame. Vous serait-il possible de nous venir en aide et de nous apporter quelque refuge afin de nous abriter. Le temps pour nous de sécher nos vêtements et de trouver quelque repos avant de reprendre notre route. Vous serez récompensée à sa juste valeur pour votre hospitalité. Je ne pouvais décemment pas les laisser dehors sous cette pluie battante et glacée. Je me retournais une fois la porte close, quelle étrange équipée et la fille du Régent, car c’était bien elle qui me faisait face ne semblait pas aussi assurée que lors de quelques fois où je l’avais croisé à Camelot du temps où j’y vivais moi aussi. « La pluie risque de durer, vous pourrez rester autant de temps qu’il le faut… » Je regardais le maigre morceau de pain qui trônait encore sur ma table, je n’allais pas leur donner si peu. « J’allais me faire à manger, joignez vous à moi. Une…omelette aux orties vous conviendra, avec…du lait de chèvre et un peu de pain » J’avais peu et depuis le décès de mon époux, je ne recevais plus du tout. J’étais pourtant très sociable et pleine de vie, mais lorsque les hommes mariés me croisaient, ils évitaient de m’adresser la parole de peur que leurs épouses les accusent d’adultère. Quant aux hommes veufs ou célibataires, je n’en avais cure ! Je venais de déposer mes vêtements de deuil, il était aisé de comprendre que me remarier n’était pas encore dans mes projets. Je m’activais en prenant un poêlon et mes œufs frais encore dans un coin de ma pièce principale. Afin de mettre un peu de légèreté dans cette ambiance que je sentais très lourde, je me retournais vers le groupe, un sourire bienveillant sur les lèvres, même si mon esprit marchait à toute allure pour comprendre les raisons de la présence de Tilvia à Gard. « Je n’attendais personne, pardonner l’état de ma maison…faites sécher vos capes et venez près de l’âtre, cela vous évitera d’attraper la mort »
Page 1 sur 1

Sauter vers: