-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

Practice makes perfect ft. Alistair
Leïa Valvert
Leïa Valvert
Validé
— Messages : 27
— Sur Avalon depuis : 09/01/2021
— Rang & Métier : palefrenière - aspirante veilleuse
Mar 12 Jan - 22:52
Practice makes perfect

@Alistair Pendragon et @Leïa Valvert


L'épée commençait à peser lourd dans sa main. Une lame assez courte pour ne pas se planter en sol lors de ses mouvements de parade vers le bas. Une lame bien trop courte pour être rassurante face au chevalier qui se tenait devant elle. Oh, il n'avait pas revêtu son armure complète, il n'en avait pas besoin. Ceci n'était pas une guerre, juste un entraînement, et de toute façon, il était bien plus doué qu'elle. Cela faisait déjà un bon moment qu'elle tentait en vain de passer sa garde, de toucher n'importe quel morceau de chair, mais en vain. Elle pouvait sentir les genoux et le fond de ses culottes trempées, son postérieur ayant déjà fait plusieurs fois connaissance avec la boue sur le sol. Un des avantages à être petite, c'était que toutes les cibles sont plus grandes que soi et donc, en principe, plus facile à toucher. Sauf quand on a un frère avec des décennies d'expérience derrière lui comme maître d'armes.  

Mais elle n'abandonnerait pas. Quand on tombait de cheval, la seule chose à faire était d'y remonter. Il en allait de même pour le combat. Elle finirait par placer un coup et le faire lui aussi rouler dans la boue, elle se l'était juré. Peut-être pas aujourd'hui, mais un jour. En attendant, chaque bleu qu'elle recevait, chaque doigt écorché, chaque assaut paré même maladroitement, lui apprenait quelque chose. Elle avait beaucoup à apprendre, et en peu de temps. Les événements se précipitaient. Ils étaient déjà plusieurs Terriens à être arrivés en Avalon. Combien y en avait-il déjà ? Elle en avait rencontré certains, mais pas tous. Quoi qu'il en soit, cela présageait d'une chose : des combats à venir. Il fallait qu'elle soit prête à les défendre, eux qui ne connaissaient rien à cet univers-ci. Le temps devenait compté. Elle leva les yeux vers son frère, ce colosse aux épaules larges et au regard trop sérieux, la plupart du temps. Ses cheveux blancs et ses yeux d'or ne la dérangeaient pas, elle les avait toujours connus. C'était pour elle la même différence que quelqu'un ayant des cheveux noirs  et des yeux bleus. Une différence, mais pas étrange. Cela faisait partie de lui.  

Alistair ne serait pas toujours là pour la protéger. Un jour prochain, elle devrait suivre sa propre voie et se débrouiller seule. Il était destiné à être chevalier et elle, Veilleuse. Elle ne l'aurait avoué à personne, mais cela lui faisait peur, même si elle tentait de n'en rien montrer. Elle saurait se débrouiller et ne pas être un fardeau. Pour personne. Elle était la plus jeune de la famille, mais elle ne serait pas un poids. Et en attendant qu'ils doivent se séparer, elle profiterait de l'expérience de combattant  de son frère aîné pour s'améliorer. Elle ne voulait pas décevoir les Veilleurs, elle serait prête lorsqu'elle serait appelée à passer les épreuves. Elle ne pouvait pas décevoir sa famille.  

Leïa se releva une fois de plus. Elle avait perdu le compte du nombre de fois qu'elle avait dérapé et glissé, ou qu'il l'avait simplement envoyée au sol. Le soleil approchait du sommet des arbres et bientôt il irait se cacher derrière l'horizon. La jeune femme soupira de fatigue en relevant la tête, chassant d'un geste machinal une mèche sortie de sa tresse blonde avant de de se camper sur ses jambes et de raffermir sa poigne sur la poignée de son arme. Un sourire mi-fatigué mi-têtu ornait ses lèvres, son regard concentré observait son adversaire, cherchant une faille, ou au moins une opportunité. Elle se mit en garde, immobile. « Encore ! » Comment faisait-il pour ne pas s'épuiser ? Elle respirait aussi lourdement qu'un soufflet de forge et lui ne semblait guère affecté par les exercices qu'elle lui faisait endurer.

Brusquement, elle fonça vers lui ; son regard dirigé vers sa main directrice. Il le lui avait dit, « toujours suivre le regard de ton adversaire ». Les moins bons combattants regardaient là où ils allaient porter leur coup, permettant à leur adversaire de le deviner et d'esquiver. Cela, c'était une erreur qu'elle ne ferait plus. Mais les meilleurs pouvaient utiliser cela pour feinter, s'ils étaient assez rapides. Peut-être cette fois serait la bonne, s'il pensait qu'elle continuait à répéter les mêmes erreurs. Elle commença un mouvement de taille vers le bras d'Alistair avant d'inverser sa garde au dernier moment et de faire basculer sa lame pour attaquer sa jambe. Un guerrier sur une seule jambe devient beaucoup moins redoutable, mais encore faut-il le toucher.
Alistair Pendragon
Alistair Pendragon
๑ The Last Pendragon ๑
— Messages : 271
— Sur Avalon depuis : 26/11/2020
— Localisation : Sa résidence permanente est une humble chaumière, près du village de Gard, dans le Val D'Emeraude.
— Rang & Métier : Héritier en exil, bien qu'ignorant ce noble lignage. Chevalier de son état, il servait le seigneur de Gard, avant de reprendre sa liberté
Mer 20 Jan - 13:48
Practice makes perfect



Campé sur ses deux jambes, Alistair affrontait un adversaire redoutable, sa petite sœur. Son acharnement et son entêtement étant ses armes les plus puissantes, même s’il faisait son propre poids dans ces traits de caractères. N’en déplaise aux imbéciles, le charmant minois de Leïa n’était finalement qu’une belle façade. Grandir avec deux frères comme les siens lui avait forgé un caractère bien à elle et, sans s’enorgueillir, Alistair était loin d’y être étranger. Pour lui, il avait toujours été hors de question, que la cadette ne sache pas défendre sa vie. Il s’était maintes fois disputé avec sa mère à ce sujet. Pour les Humains, les femmes sont de délicieuses petites choses qui s’occupe de leur famille, de leur ménage et parfois d’un métier. L’Oëquëni n’avait jamais trouvé ça d’une quelconque logique ou intelligence. Une femme doit pouvoir défendre sa vie et celle de son foyer, lorsque les hommes ne sont plus là. Il avait ainsi dispensé quelques cours à la blondinette en cachette, puis avec plus d’aplomb et moins de faux semblants quand elle prit de l’assurance. La découverte de la magie de Leïa avait mis fin au débat. Elle serait une veilleuse ; elle serait une combattante. Et pour l’instant, son entêtement et son acharnement à l’entraînement seraient ses atouts. Cela, sa jeunesse et sa fougue naturelle. Petite certes, mais vive. Pas bien épaisse, mais justement la surface à atteindre était réduite pour l’adversaire. Face à un bandit, la jeune fille ferait merveille. Face à un chevalier, ce n’était pas encore gagner. Mais lui-même n’était parvenu à ce niveau qu’à force des années.

Pour l’heure, la demoiselle Valvert s’esquintait et soufflait comme un bœuf. Alistair avait arrêté de compter le nombre de fois qu’il l’avait mise à terre, et elle en redemandait. Impassible, il attendait l’attaque, un œil attentif portés aux détails de la posture de la jeune fille. Sa main sur l’épée, le mouvement de ses jambes, la contraction d’un muscle ou le déplacement de son regard. Elle était retorse et il le savait. Encore un point pour elle, mais il l’était plus encore. Cela faisait des années, qu’Alistair ne se battaient plus contre des humanoïdes, mais contre des animaux, des bêtes… Des créatures qui n’ont aucune technique bien ficelée et prévisible. Un mouvement trop lent et un troll pouvait lui arracher la tête. Alors, lorsque la blonde monta à l’assaut, il se dégagea de côté, sachant pertinemment quelle feinte, elle allait user. Pivotant sur sa jambe droite, il dégagea le chemin vers l’avant et se retrouva derrière Leia. « Tu fronce le nez quand tu feinte. C’est peut-être très mignon, mais ça se voit.  » Dit-il en abattant sur son derrière crotter le plat de la lame d’entraînement. « Mère va adorer ta culotte.  » Montant à l’assaut à son tour, il claqua sa lame émoussée contre la courte épée de Leïa et d’un moulinet du poignet, la fit sauter hors de la main de la jeune fille. Saisissant au vol l’arme, il la pointa vers le nez de la cadette. «  Tu ne saurais pas m’atteindre avec les genoux tremblants. Alors, bien que j’admire ta détermination, ma chère sœur, tu vas t’arrêter. Maintenant. » Le ton était sans appel.

Faisant tourner l’arme dans la paume de sa main, il tendit la garde à la palefrenière et remis sa propre lame dans un fourreau. « Viens t’asseoir et manger un morceau. Si en plus de te retrouver crotter, mère apprend que je te laisse sans manger, je vais me faire rosser. Et crois-moi, elle peut être pire que moi avec sa cuillère en bois. » Ironise-t-il avant de s’asseoir sur le tronc d’arbre, que ce matin encore, il débitait en bûche. Tendant une tranche gâteau aux épices à sa petite sœur et un outre d’eau, il prit un morceau pour lui-même. «  Ne lui dit jamais, mais tu es plus douée que Rhys avec une épée. » Confie-t-il avant de soupirer, en pensant au comportement de l’autre fils Valvert.
Leïa Valvert
Leïa Valvert
Validé
— Messages : 27
— Sur Avalon depuis : 09/01/2021
— Rang & Métier : palefrenière - aspirante veilleuse
Sam 30 Jan - 8:00
Practice makes perfect

@Alistair Pendragon et @Leïa Valvert


La feinte avait été une si bonne idée... Du moins, elle avait semblé l'être. Mais au dernier moment Alistair esquiva, la laissant le dépasser en lui assénant sur le joufflu une claque du plat de sa lame. En réponse, Leïa émit un son qui tenait plus du feulement  que de la voix humaine, un son chargé de rage impuissante et d'envie de vengeance. Mais elle n'eut pas le temps de répliquer que son frère lui avait fait sauter la lame hors de ses doigts engourdis à force de serrer la poignée de l'épée. Elle dévisagea son frère, d'un regard noir qui prédisait une bataille de boue ; mais sa voix lui fit comprendre qu'il ne plaisantait pas et qu'il était inutile d'insister. Ou de vouloir se venger ce soir. Elle ne récolterait qu'une rossée de plus. Elle soupira un grand coup et laissa ses muscles se détendre. Le combat était bel et bien fini. Elle lui adressa un sourire charmeur, « Un jour, mon frère, ce sont tes culottes qui feront l'objet de l'ire de mère. »  Elle tendit la main pour récupérer la lame qu'il lui tendait et la rengaina.

A la mention de nourriture, Leïa se souvint qu'elle avait faim, en effet. Et ses muscles lui rappelèrent aussi que le lendemain, elle bougerait comme un essieu auquel on aurait oublié d'ajouter de la graisse, difficilement et par a coups.

Elle suivit Alistair vers un tronc, riant à la remarque de son frère. Il avait raison, Mère était terrible avec une cuiller. Et même sans arme du tout. Son postérieur trempé se rappela à elle alors qu'elle commençait à s'asseoir, aussi elle décida de rester debout. Elle saisit les provisions et enfourna la tranche de délicieux pain aux épices avant d'articuler un « Merchi » la bouche pleine. Elle ne s'était pas rendue compte combien elle avait faim. Elle suivit par une rasade d'eau avant de répondre à Alistair.      

Elle haussa les épaules à la dernière remarque de son frère. Plus douée que Rhys ? Elle n'y croyait guère. Son frère était plus costaud qu'elle, même si elle était rapide. « Mais il est bien meilleur palefrenier que moi... » dit elle en repensant au dernier poulain qu'elle l'avait vu débourrer. « Et ce n'est pas lui qui se retrouvera sur un champ de bataille. » Pas si tout allait bien, du moins. Elle attrapa une deuxième tranche de pain des genoux d'Alistair, savourant les arômes de cette nourriture qui lui disait « maison ». Elle soupira d'aise, avant de tourner un regard inquiet vers son aîné, « Rhys... Il ne me parle plus. Plus comme avant... Tu... Tu crois qu'il m'en veut ? » Elle avait acquis un pouvoir qui tenait plus de la malédiction que de la chance, mais cela la mettait à part. Elle ne reprendrait pas l'élevage avec Rhys comme ils l'avaient prévus au départ. Elle devrait l'abandonner pour courir après un inconnu et le protéger. Elle s'inquiétait pour son frère. Savoir qu'elle ne serait peut-être pas là pour l'aider avec les corvées quotidienne ou pour se défendre contre les brigands en cas d'attaque était difficile à supporter.

Elle aimait ses frères, et même si elle avait plus de points communs avec Alistair, comme par exemple le fait d'avoir été adopté, elle adorait néanmoins Rhys. Il s'était occupé d'elle comme si elle était sa soeur biologique. La fatigue s'abattit sur elle d'un coup, lui faisant oublier son fond de culotte humide. Elle s'assit à côté d'Alistair  sans oser le regarder dans les yeux, « Je ne veux pas quitter la maison. Rhys... Mère... Père... Ils ont besoin de moi. » Elle leva les yeux vers le visage d'Alistair, « Je ne peux pas les abandonner pour sauver les jupes d'un inconnu... » Leïa avait toujours aimé l'aventure, mais ce soir cette voie semblait si étrange, si difficile à suivre... Elle pensait à tout ce qu'elle devrait laisser derrière elle. Pour un beau rêve. Une prophétie, et qui semblait commencer à se réaliser. Mais entre les bribes de souvenirs du temps de Merlin et la réalité de ce jour... il y avait de la marge, et la place pour de nombreux morts avant le retour d'un roi. Et si sa famille faisait partie de ces morts, oubliés par l'histoire quand la victoire serait dans les mains du roi ? Ce serait chèrement payé. Peut-être trop. Même si l'honneur était grand, le devoir était lourd.

Elle détourna légèrement la tête et but une gorgée à la gourde pour cacher un début de larmes dans ses yeux. Le mieux était de ne pas penser. Prendre un jour après l'autre et voir où cela menait. Elle n'aurait pas dû se mettre à réfléchir. C'était ça le problème. Elle saisit une nouvelle tranche de pain et se mit à la grignoter sans appétit, pour s'occuper et arrêter de penser.          

[/b][/font][/color]
Alistair Pendragon
Alistair Pendragon
๑ The Last Pendragon ๑
— Messages : 271
— Sur Avalon depuis : 26/11/2020
— Localisation : Sa résidence permanente est une humble chaumière, près du village de Gard, dans le Val D'Emeraude.
— Rang & Métier : Héritier en exil, bien qu'ignorant ce noble lignage. Chevalier de son état, il servait le seigneur de Gard, avant de reprendre sa liberté
Sam 27 Fév - 17:46
Practice makes perfect



À la petite pique de sa cadette sur ses potentielles culottes crottées, un jour prochain, Alistair sourit de façon aussi narquoise, que taquine. Non pas qu’il doute de la détermination de sa sœur à voir cela se réaliser, mais cependant, il doutait qu’elle en ait un jour la force. Et s’il ne le disait pas, cela lui minait un peu le moral. Pour que Leïa arrive à le mettre à terre, il lui faudrait encore bien des années. Et ce jour d’après, elle vieillirait et finirait par s’éteindre. Et lui, il serait encore là. Et lorsque la benjamine quitterait le monde tangible, cela signifierait que tous les autres seront partit avant elle. Ce fardeau, allant de pair avec sa naissance, pesait de plus en plus sur les épaules d’Alistair, à mesure qu’il découvrait de nouvelles rides chez leur mère, ou qu’il voyait leur père demander de plus en plus d’aide pour des tâches simples auparavant. Mais Alistair taisait sa souffrance. « J’ai hâte que ce jour arrive. » Ironisa-t-il alors, avant de s’asseoir.

Amusé, il regarda la blondinette engouffrer une tranche de pain aux épices, alors que lui prenait le temps de manger. Ce faisant, il écoutant la demoiselle se confier sur ses capacités, celles de leur frère et surtout, l’avenir incertain dans lequel, ils se trouvaient tous. Lui-même ne resterait pas en paix bien longtemps. Il n’était certes plus attaché au seigneur de Gard, mais un jour prochain, sa lame serait demandée, comme toutes les lames d’Avalon. Pour défendre leur roi à venir ; pour défendre la liberté. Parce que plus encore qu’Avalon, c’était la liberté qui primait aux yeux de l’Oëquëni. Depuis trop longtemps, ses semblables et les humains étaient condamnés par les autres races à la servitude. Et c’est cette même servitude, qui les attendait tous, si jamais les choses se précipitaient et que Morgane lançait ses armées sur eux. Coupant un morceau de sa tranche de pain, il laissa son regard mordoré se promener sur le paysage en face de lui. « Il manie la lance comme personne. Il ferait un excellent cavalier d’infanterie. » Dit-il avant de porter le morceau vers sa bouche. « De cela, tu ne peux être sûre, Leïa. Tous les hommes valides pourraient bien avoir à saisir les armes, si les Faës passent la frontière. Dès lors, même Rhys pourrait bien avoir à se trouver sur un champ de bataille. » Achève-t-il avant de mettre le morceau couper en bouche.

Les lendemains incertains, Alistair en avait connu d’autres. S’endormir dans un endroit que l’on croit sauf et se réveiller au son des grondements d’une créature, qui n’a rien à faire là, c’était son quotidien. Mais être dans l’attente d’un changement aussi radical, contre lequel on ne peut rien, tient de l’insupportable. Il posa ses yeux dorés sur sa petite sœur, alors qu’elle évoquait le comportement de Rhys. Oui, leur frère avait radicalement changé. Ce n’était plus Rhys l’emmerdeur taquin, mais bon enfant. Il était devenu taciturne, agressif et distant. Et plus encore avec lui, qu’avec la benjamine. Que pouvait-il répondre à cela… « Les voies de Rhys sont devenues impénétrables, même pour moi. » Dit-il amer avant de soupirer. « Mais, je ne le crois pas sot. Il sait très bien, que tu n’y es pour rien. Personne ne pouvait savoir que tu développerais une capacité magique, Leïa. » Il prit l’outre contenant l’eau et la rapprocha de lui. « Mais, il ne serait pas surprenant que Rhys soit… envieux, dirais-je. Après tout, le voilà coincé entre deux êtres magiques. Et je crois qu’il ne se rend pas compte du fardeau que nous portons toi et moi. Je ne peux pas lui en vouloir, cela dit. On ne peut vraiment comprendre ça, que lorsqu’on en est soi-même la victime. » La peine était double pour Alistair. Non comptant d’être un Oëquëni, il maîtrisait le feu. Aussi pratique, que dangereux. Mais Leïa et les morts qui lui trottaient dans la tête, ça tenait plus de la malédiction, que du don. Comme Luella et le poison mortel qui coulait dans ses veines. Il est des choses, que les simples mortels ne peuvent comprendre, ni toucher du doigt. « Comment ça va, d’ailleurs, en parlant de ta magie ? » Demande-t-il réellement soucieux.

La demoiselle Valvert se posa à côté de lui et Alistair su à quel point la tristesse s’emparait du cœur de sa jeune sœur. Parce qu’il y a longtemps, il avait eu la même réflexion. Devenir chevalier n’était pas de sa volonté, ses parents avaient insister. Pour un bien, certes. Bien des gens étaient reconnaissant de ses services. Lui-même était satisfait de servir à quelque chose. Mais au moment de partir, il y a bien des années de cela, il avait la même crainte et la même tristesse aux fonds des yeux. Alistair reposa le pain et l’eau, avant de s’approcher de Leïa. Passant un bras protecteur autour du corps frêle de la jeune fille, il la serra contre lui. « Il y a vingt-cinq ans, je tenais le même discours, Leïa… Pourtant père était bien plus jeune, mère encore plus vaillante et Rhys n’était qu'un bambin braillard, qui refusait d'approcher les chevaux. Toi, tu n’étais même pas encore une pensée… C’est normal de ressentir ça. » Serrant d’avantage la jeune fille, qui ne tarderait pas a devenir une réelle femme, il peinait encore à se la figurer ainsi. Il revoyait encore le nourrisson braillard et pâle qui lutait pour sa survie dans les bois. « Mais crois-moi, ils ont plus de ressources que nous ne l’imaginons toi et moi. Et Rhys est loin d’être bête et manche. Et puis, je doute sincèrement qu’oncle Gravven les laisse sans protection. Je pense même, que si nous avons tous vécu aussi tranquillement jusqu’ici, il n’y est pas pour rien. » Et c’était une perspective aussi réjouissante, qu’elle en était suspecte par quelques abords. Tournant son visage vers Leïa, il l’embrassa sur le sommet du crâne. « Et puis, qui sait, tu seras peut-être si mauvaise, que tu reviendras plus vite ici qu’Uther au galop. » Raille-t-il pour détendre l’atmosphère.

Contenu sponsorisé

Page 1 sur 1

Sauter vers: