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Hearts Live By Being Wounded — Rosaliande
Alistair Pendragon
Alistair Pendragon
๑ The Last Pendragon ๑
— Messages : 271
— Sur Avalon depuis : 26/11/2020
— Localisation : Sa résidence permanente est une humble chaumière, près du village de Gard, dans le Val D'Emeraude.
— Rang & Métier : Héritier en exil, bien qu'ignorant ce noble lignage. Chevalier de son état, il servait le seigneur de Gard, avant de reprendre sa liberté
Lun 21 Déc - 16:38
Hearts Live By Being Wounded

Rosaliande Baratheon et Alistair Pendragon


Alistair avait quitté la chaumière familiale à l’aube, avec Uther et en laissant Hermione derrière lui. La chatte n’avait guère apprécié d’être traitée de la sorte, mais il s’était montré intransigeant. Alors que tout le monde dormait encore, il avait entre ouvert les portes pour s’assurer que tous allaient bien. Puis, il avait attaché le paquetage contenant les herbes pour Rosaliande, derrière sa selle. Un pincement au cœur lui vient, en pensant à Anna, qu’il laissait là. Non pas qu’il éprouve de nobles sentiments à son égard, mais il n’aimait pas laisser la Terrienne. Il lui avait promis qu’elle serait en sécurité. Non qu’il doute que sa famille soit incapable de veiller sur elle, bien au contraire. Soupire et grognant, il mit pied à l’étrier et se hissa sur le dos de son cheval. Il prit alors la route au petit trot, puis ouvrit les doigts pour laisser le Pendra prendre de la vitesse à sa guise.

Le chemin n’était pas bien long jusqu’à chez Rosaliande, mais pour gagner du temps, il fallait couper par une avancer dans la forêt. Et Alistair n’aimait guère la forêt ces temps-ci. Le froid de l’hiver rendait les créatures de toutes sortes plus hardies et dangereuses. C’est alors qu’il passait par là, qu’une massue manqua de le faucher. Sautant de sa selle, il réussi a éviter d’être le prochain repas d’un troll. Ce n’était pas la première fois, qu’il se retrouvait face à ce genre de créature. Il les savait stupide et peureux. Alors, il alluma un puissant brasier autour du troll. Le monstre hurla avant de s’enfuir, son pagne ridicule prenant feu au passage. Le demi-sang soupira et rappela sa monture. C’est au moment de se hisser dessus, qu’il se rendit compte que la masse l’avait atteint et que sa jambe saignait abondamment. « Et merde… »

Un bandage de fortune pour arrêter le sang et Alistair se remit en selle comme il put. Sa blessure le lançait atrocement et la perte de sang, commençait à lui faire tourner la tête. Il avait toute confiance en son cheval pour l’amener à destination, alors il économisa ses forces jusque-là, se contentant de se tenir à l’épaisse crinière de l’étalon. La maison de Rosaliande enfin en vue, il se laissa glisser au sol, poussant un juron dans un cri étouffé. En mettant pieds à terre, il avait relancé la douleur dans sa jambe. Difficilement, il attacha son cheval devant la maison de l’amie de sa mère, en grondant de douleur.

Il s’effondra presque contre le chambranle de porte et martela cette dernière pour faire savoir à l’herboriste qu’il était là. « Rosaliande ! Pour l’amour de Dhaerus, dit moi que tu es là… » Dit-il en pressant sa blessure. Regardant un instant sa main rougie, il comprit que son pauvre bandage avait été une bien ridicule barrière. Sans soin, il n’allait pas pouvoir rentrer à la maison. Sa mère se rongerait les sangs. Son père et son frère se lanceraient à sa recherche et pourraient faire une mauvaise rencontre. Gwaïll se morfonderait sur le sort de son protecteur. Et Anna… que penserait la terrienne… Il l’ignorait.
Rosaliande Baratheon
Rosaliande Baratheon
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— Localisation : sur les terres d'Avalone principalement, même si tu va où bon te semble et tu suis souvent ton instinct
— Rang & Métier : classe moyenne ○ veilleuse & l'alchimie est ton don dont tu fais usage, même si ce don n'est pas affailible
Mar 22 Déc - 21:56
Hearts Live By Being Wounded

Rosaliande Baratheon & Alistair Pendragon


La matinée était plutôt complaisante. Son panier en osier, mais usé légèrement, preuve de son indispensabilité. Rempli de plantes et de fleurs de toutes sortes. Ses pieds aussi nus qu’un nouveau-né, touchent le cœur même de mère nature. La brume caressait son visage, mouillant ainsi la pointe de ses cheveux sombres bouclés. Une tâche bien accomplie, en ce doux matin, avant de rejoindre sa demeure. Qu’elle perçût sans peine, la cheminée en pierre et d’où la fumée s’échappait, formant un genre de nuage et de brouillard. Encerclant ainsi sa maison et son sein. Ciàran était à ses occupations et il n’était pas utile, d’assurer sa protection en cet instant. Rosaliande espérait que ce jeune lord ne viendrait pas non plus, lui chanter une sérénade. Grimaçant un peu, en repensant à celle qu’il lui avait faite un temps.

Ses pensées entrèrent jusqu’à l’antre de sa demeure. Faite de pierres et dont les fenêtres et la porte étaient en bois de chêne. Quelques fleurs entouraient la demeure, offrant ainsi différentes nuances de couleurs en leur sillage. Une fois à l’intérieur elle vérifia le feu qui crépitait encore, comme il se doit. Posant le panier et le vidant de sa quête matinale. Une fenêtre demeurait ouverte, permettant ainsi au soleil haut dans le ciel, d’éclairer la maison naturellement. Rosaliande attacha ses cheveux à l’aide d’un bandeau, sans empêcher quelques mèches rebelles de s’en être échappées et de frôler ou chatouiller, ses yeux ou ses joues parfois. Concentrée à sa tâche, elle sursautait légèrement quand le chambranle de sa porte fut martelé. Lâchant la fleur qu’elle tenait dans ses mains, prêt à prendre un de ces couteaux. Avant de percevoir entre-temps, le jeune Alistair, qu’elle percevait toujours ainsi, même s’il était un homme. Il n’avait pas l’air au mieux de sa forme et loin de la prestance qu’il dégageait d’ordinaire. Jurant à son tour, tout en essuyant ses mains ouvertes de terres sur son tablier qui était autour de sa taille. - « Nom de Dhaerus … » -. Grognant son mécontentement de le voir blesser, à nouveau. Elle aurait pu le gronder, mis elle s’en abstint pour le moment, en voyant le sang qui se dégageait de la blessure de sa jambe. Elle prit son bras, qu’elle noua autour de ses épaules, tout en posant le sien autour de sa taille robuste. Ses doigts se tenaient fermement sur sa ceinture, pour pouvoir le déplacer même s’il trainait sa jambe meurtrie. Pivotant et donnant un coup de hanche pour le faire s’asseoir sur son lit. Le relâchant et essuyant ses mains comme elle le faisait toujours, sur son tablier. Ses yeux parcouraient les dégâts de sa blessure, avant de froncer le nez. - « Dans quoi t’es-tu encore fourré, Ali ? Tu ne devrais pas avoir passé l’âge de l’ignorance ou de l’imprudence … » -. Ses yeux lui disaient clairement de ne pas essayer de lui tenir tête. Rosaliande retira le reste du bandage qui n’avait pas tenu, mais au moins, il avait été utile et nécessaire, dès les premiers instants où la blessure était apparue. Ses parents risquaient de lui retomber dessus, mais elle chassa cette pensée qui n’était pas à l’ordre du jour, pour le moment. Ses déplaçant tout en grommelant, ses doigts touchaient chaque pot, avant de repérer un baume qui pourrait être utile et l’ouvrant. Une odeur de miel et de rose s’en dégageait. Puis, un autre où se trouvaient de l’eau salée et des compresses en tissu. Un peu d’ongue si nécessaire. Une paire d’aiguilles et de fils qui se trouvait dans une boîte en bois verni, posant tout ceci sur une chaise en bois. Légèrement bancale, mais résistante. Son regard sérieux et implacable. - « Retire ou bien déchire davantage ton pantalon, afin que je puise me hâter à la tâche. » -. Redressant ses manches avec assurance et une pointe d’arrogance. Ses yeux légèrement dorés rencontrèrent le sien, sans une once d’hésitation.
Alistair Pendragon
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Ven 25 Déc - 16:31
Hearts Live By Being Wounded

Rosaliande Baratheon et Alistair Pendragon


La veilleuse ne se fit pas attendre. S’il avait eu le temps d’en placer une, il l’aurait dix fois bénie. Mais sa jambe lui lançait et Rosa comprenait mieux que quiconque l’urgence de la situation. Sans broncher, il la laissa le mener, s’accrochant aux épaules solides de la femme et claudiquant de son mieux dans la chaumière. Ce faisant, chaque pas lui arrachait un grognement de douleur et de mécontentement. Il atterrit, après un coup de hanche magistral, assis sur le lit de Rosaliande. La douleur lui montait jusque dans les muscles du bas de son dos, tant il se contractait sous elle. Il souffla un instant, posant ses yeux solaires sur la blessure que la veilleuse mettait à nu. Alistair en demeura stoïque ; il avait vu pire. Mais c’était vilain, il n’en disconviendrait pas. La plaie était profonde et le sang en coulait encore, même si le flot c’était un peu tari. S’il n’était pas doué pour se soigner, il avait quand même été pas mal avisé de se faire un bandage compressif. Semi-compressif, mais soit.

Rosaliande ne mit guère de temps à se mettre au travail, tout en le sermonnant, comme s’il était encore un petit enfant. D’ordinaire, il en aurait souri moqueusement, mais là… Il n’en avait pas la force, ni l’envie. L’attitude de la dame était certes justifiée, mais l’étonnait toujours. En âge, il était bien plus vieux qu’elle. Bien entendu, en tant que demi-sang, il vieillissait moins vite et était considéré adulte bien plus tard qu’un humain. Mais bon, à cinquante ans, il était adulte pour toutes les races de ce monde. « J’ai coupé par la forêt. Je ne pouvais pas prévoir qu’un troll s’était rapprocher des habitations. D’ailleurs, il faut que j’aille prévenir Gard. Un troll loin de sa montagne, ça n’augure jamais rien de bon. » Souffle-t-il toujours en observant la dame à l’œuvre.

Il a passé l’âge d’être réprimander de la sorte, même si sa mère le fait encore. Mais il y a une nette différence entre être réprimander par sa mère, et par quelqu’un plus jeune que vous. De plus, son métier était à risque. Il restait et demeurait un chevalier. Spécialisé dans la traque aux monstres, mais un chevalier tout de même. Il haussa un sourcil à la demande peu commune de la dame. Il grogna mécontent avant de se relever et de retirer son pantalon troué. Au moins, en le retirant, il avait encore de quoi rentrer. En le déchirant, pas sûr qu’il serait retourné chez lui en sous-vêtement. « Tu as les amitiés de mère, d’ailleurs, tant que j’y pense. Et tes herbes sont derrière la selle d’Uther. » Dit-il sur le ton de la discussion, alors que sa jambe lui lançait encore méchamment.

Rosaliande Baratheon
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Dim 3 Jan - 11:53
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Rosaliande Baratheon & Alistair Pendragon


À l'œuvre, les sourcils plissaient plus que d’ordinaire. Dans le fond, elle comprenait sa réaction face à ce troll. Ce questionnement et se demandant ce qu’il pouvait bien attirer une créature affreuse, aussi près des hommes et du village. Où avait-elle bien pu mettre ses herbes, il fallait que ce désagrément se produise en ce moment, alors qu’elle en avait vraiment besoin. Sa voix se montre un peu plus ferme, qu’elle ne le souhaitait. Parois, ses pensées et ses actions avaient tendance à être dangereuses aux yeux de la veilleuse. - « Il est hors de question que tu ailles voir Gard, en ce moment. Oublie, tu n’es point en état d’aller l’en informer. Sans te vider de ton sang et d’aggraver encore plus ta blessure. » .- Souffrant à son tour pour lui, elle s’imposait que cela lui plaît ou non.

Certes, il était plus vieux qu’elle, à de nombreux égards. Ça ne l’empêchait pas de le réprimander, comme elle le faisait si nécessaire avec les enfants du village ou des environs. Rosaliande savait qu’il était digne d’un chevalier, mais parfois il avait tendance, de ne rien s’épargner et de foncer. Ce qui l’inquiétait, cette imprudence qu’il ne devait pas percevoir, ou voir comme un danger. Avant de lui donner l’ordre de se dévêtir pour pouvoir constater la blessure, sous un meilleur angle. Tandis qu’il le retirait et qu’elle l’entendait peiner. Ses mains soulevaient ou reposaient les pots de différentes textures ou de contenus différents. Soupirant un peu avant de se détendre un peu, quand il lui transmit les amitiés de sa mère. Qui était une amie chère aux yeux de la veilleuse. S’adoucissant alors, quand il lui livra lui-même ou se trouver les herbes qu’elle recherchait. Se dirigeant vers la selle qu’elle poussa légèrement sur la gauche, prenant le paquet où se trouvaient les plantes. Rosaliande se retournait vers lui, tout en trainant un tabouret en bois à trois pieds avec son pied. S’y installant et elle commença à éponger le sang avec une bonne épaisseur de tissu propre qui s’imbiba de sang, sans en être alarmant pour autant. Ses mèches touchaient ses joues et son regard était minutieux, tout comme ses gestes. Elle déposa les tissus imbibaient de sang dans un seau en acier. Une fois que le sang cessa de couler un soupir de soulagement s’échappa de ses lèvres. - « Tu as l’air de te souvenir où se trouve certaines de mes herbes. » -. Un peu suspicieuse, elle se demandait s’il n’était pas du genre à venir ici. Quand lui où un tiers serait blessé pour récupérer ce qu’il fallait. S’essuyant les mains avec un tissu, avant qu’il rejoigne les autres dans le seau à moitié plein. - « Au moins, le saignement a cessé et c’est rassurant. Tu t’en remettras. » -. Une pointe de soulagement se faisait entendre dans sa voix et même au travers de son regard. La veilleuse endormit la blessure avec un baume, avant de pouvoir refermer la plaie et de bonnes conditions. Rosaliande se pencha vers le lit pour y prendre une de ses ouvertures légères, qu’elle posa sur les jambes du chevalier. Tout en laissant celle blessée, dépourvut de couverture pour pouvoir s’en occuper. Il fallait simplement attendre quelques minutes et elle se concentra sur l’étendue de l’entaille, pour pouvoir la refermer plus facilement. - « La douleur devrait se taire d’ici quelques secondes. Même si tu as été imprudent. Ton courage ne manque pas Alistair, je ne souhaite pas vraiment te faire du mal. Ta mère m’en voudrait où je pense qu’elle pourrait être du genre à m’encourager à endormir la plaie. Je suis conciliante en ce moment, tu es chanceux. » -. Un sourire simple e glisse sur ses lèvres, frottant son épaule pour le rassurer et voir s’il allait bien. Son corps avait l’air moins tendu. - « Comment te sens-tu ? » -. Elle tenait à savoir s’il allait bien et si rien de le chagrinait, en dehors de cette blessure, qui d’ici quelques heures et quelques jours ne seraient plus, qu’un vilain souvenir.
Alistair Pendragon
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Dim 3 Jan - 18:48
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Rosaliande Baratheon et Alistair Pendragon


Alistair fronça ses sourcils, avant de lever les yeux au ciel. Il irait à Gard, n’en déplaise à la jeune femme. Pas dans la minute, cela allait de soi, mais il irait. Avant qu’un fermier et sa famille ne se fasse dévorer ou emporter par ce foutu troll. Même s’il semblait parfois impulsif et stupide, il ne l’était pas à ce point. Oui, il pouvait chevaucher face au danger et de ce fait, mettre sa vie en danger, mais c’était qu’il se trouvait être chevalier. Il avait été former pour ça. Il dédiait sa vie, à sauver les autres. Certes, désormais, il ne combattait plus pour son Seigneur et la Terre, mais pourchassait les créatures diverses qui posait un problème. Peut-être était-ce moins glorieux, mais il trouvait ça moins hypocrite. Plus dangereux parfois, certes, mais nécessaire. Il ne trouvait plus aucune motivation, à se battre en duel pour la gloire et l’honneur du Seigneur ou à pourchasser des bandits, qui n’en était finalement pas. Le côté politique l’ennuyait prodigieusement. Parfois, il venait bien en aide aux marchands en détresse sur la route, mais c’était de son propre chef. Pas pour le Seigneur de Gard. « Ne me prends pas pour plus stupide que je ne suis, Rosa, s’il te plait. Je sais, que je ne suis pas en état, mais j’irai une fois que je saurai poser mes fesses sur mon cheval. Ce n’est pas comme si, Uther était un stupide canasson, il connait le chemin, sans que j’aie besoin d’user de mes jambes. » Et heureusement, que le Pendra était aussi intuitif et intelligent. Capable de se mettre à l’abri lors des combats ou de charger à l’envie pour défendre son maître. Une monture fiable et fidèle, doté d’une certaine intelligence.

Sans un mot de plus, il retira son pantalon et laissa Rosaliande s’occuper de lui et surtout de sa blessure. La Veilleuse semblait être en manque de certains ingrédients et donc probablement de ceux qui se trouvait dans le paquet qu’il devait lui amener. Non, il n’était pas de ceux qui venaient se servir sans demander, dans les décoctions de la dame. Sa mère l’avait bien éduqué, contrairement à d’autres, et lui avait appris à ne pas fouiller dans les affaires des autres. Même s’il lui arrivait de fouiller dans les affaires de ses frères et sœurs, pour de bonnes raisons cela dit. « Je suis un fin observateur, tu le sais bien. Et à force de venir t’amener des herbes, que mère t’envoie, je commence à te connaître et à les connaître. » Dit-il avec un léger sourire, qui se mua quand même en grimace, lorsque la guérisseuse observa sa blessure de plus près. Il grogna à moitié satisfait de la réponse et à moitié douloureux. Pourquoi faut-il toujours être torturé avant d’être soigné, il se le demandait. « Je suis solide, pour un demi-sang. » Ironisa-t-il avant de grincer des dents.

Oui, le baume endormirait, en attendant, ça faisait un mal de chien. Recouvert d’une couverture, le demi-sang se sentit plus à l’aise. Être si peu vêtu devant une dame, cela ne lui arrivait guère. Il était encore innocent des choses de la chair. Oui, à cinquante ans passé, Alistair n’avait jamais eu ni l’envie, ni la nécessité de connaître les femmes, ou les hommes, n’étant pas aussi étroitement fermé d’esprit que la plupart des habitants du Val d’Émeraude. Il le cachait cependant très bien, prenant un air désabusé et ne répondant pas aux questions sur le sujet. Ne dit-on pas que c’est ceux qui en parle le moins, qui en font le plus ? Aussi mettait-il cela à profit. Et puis, n’étant pas loquace de nature, personne ne cherchait à savoir le fin mot de l’histoire. « Tu sais que ma mère m’aime beaucoup trop. Je me demande d’ailleurs, si cela ne porte pas préjudice à ma relation avec mon frère… Elle m’aime comme si j’étais de son sang. Hors, je ne le suis pas. C’est Rhys, qu’elle devrait porté aux nues, pas moi. » Dit-il finalement avant d’observer la chaumière de ses yeux soleils. Il se sentait parfois, injustement sur aimé, par rapport à son frère et même à sa sœur. Cette petite, qui, aurait pu être sa fille, s’il ne s’était pas sentit trop faible d’épaule pour cela. Et puis, sa mère rêvait d’avoir une fille. À la question de Rosaliande, il haussa ses larges épaules et répondit. « Tu peux y aller, si c’est ce que tu veux savoir. Cela dort bien. »

Rosaliande Baratheon
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Ven 15 Jan - 0:14
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Rosaliande Baratheon & Alistair Pendragon


Heureusement, qu’elle connaissait le cheval du demi-sang. Elle savait qu’il avait raison et qu’il assurerait ses arrières et sa protection. Hélas, elle ne pouvait pas le contredire à nouveau. Alistair était un homme têtu et quand il avait une idée ou des actions en tête. Il était difficile de lui faire changer d’horizon. La veilleuse ne put s’empêcher de laisser échapper un soupir de reddition. - « Tâche d’être prudent et de ménager ta jambe. Repose-toi sur quelqu’un pour toutes ces fois où tu portes secours au monde qui t’entourent. » -. Que pouvait-elle lui dire de plus ? Rien, elle prierait pour qu’il ne rencontre pas d’imprévu sur son chemin. Avant de chercher les ingrédients, avant qu’il ne la guide sur ce qu’elle recherchait. Elle ne pouvait pas s’empêcher de lui demander cela et sa réponse réchauffa son cœur. Face à ces paroles. Lui redonnant un sourire, à la suite du sien et après une légère grimace. Sa voix est calme, mais elle contient ce petit soubresaut de nostalgie. - « Oui, tu l’es. C’est bien que tu saches le reconnaître cela pourrait toujours t’être utile, le moment opportun. » -. Faisant exprès de ne pas s’aventurer, quand il lui disait qu’il la connaissait bien. Rosaliande se concentra attentivement sur sa blessure, avant que ses mots ne l’interpellent. Sa main se posa dans ses cheveux, qu’elle toucha du bout des doigts comme elle le faisait quand il était plus jeune. - « Ne doute pas de ta force, sous prétexte d’être un demi-sang. Prends soin de cette différence et apprends à la connaître et à ce qu’elle devienne ta force. » -. Avant de retirer sa main, après que le bout de ses cheveux aussi blanc que la neige, ne s’échappe de ses doigts fins.

Appliquant le baume pour endormir la blessure, elle ne voulait pas le voir souffrir inutilement. En attendant qu’il agisse, elle enroula une couverture sur lui pour qu’il se sente le plus à l’aise possible. Il se confie sur sa mère et un sourire conciliant apparaît sur ses lèvres. - « Tu as de l’importance Alistair. Il n’y a pas forcément besoin des liens du sang, pour aimer et être aimé. Quant à ton frère, rien n’est jamais simple entre liens fraternels. Tu dois te souvenir que vous êtes une famille avant tout, malgré vos différences et ce qui vous lie ou non. » -. La veilleuse pensait à sa propre famille, à ses frères d’un qu’il l’aimait et l’autre la détestait. Enfin lui en voulait de la mort de leur mère en la mettant au monde. Malgré tout, elle l’aimait même si leur relation n’était pas toujours facile. Un pincement au cœur qu’elle se força à chasser pour ne pas le laisser percevoir sa peine. Rosaliande lui demanda si le baume faisait effet et il lui affirma que oui. C’est rassurant et elle allait pouvoir passer aux choses sérieuses. - « Bien, dans ce cas c’est à mon tour d’assurer. » -. Un regard compatissant, avant de prendre ce qu’il fallait. Elle sutura soigneusement avec des gestes sûrs. Preuve qu’elle savait ce qu’elle faisait. Une fois la plaie fermée, elle enroula un bandage qu’elle attacha efficacement et méthodiquement. Il pourrait être à l’aise dans ses mouvements. La veilleuse mit un peu de crème dans un pot. Qu’elle déposât sur la table, avant de relever son regard vers lui. - « Alors, c’était supportable ? » -. Tachant a sans assurer, avant de se lever pour se laver les mains. - « Tu mettras ce baume au moins deux fois par jour, essaie de te ménager et de ne rien faire de trop chevaleresque, pendant trois ou quatre jours. » -. S’essuyant les mains, avant de s’asseoir à côté de lui et de prendre son pantalon déchirait sur ses cuisses. - « Je dois rafistoler cela, avant que tu ne repartes. Je ne voudrais pas avoir une mauvaise réputation, en te laissant partir « cul nu ». » -. Ça n’allait pas être simple à recoudre et elle fronça le front, montrant clairement que cela allait être un réel parcours du combattant.


Alistair Pendragon
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Mer 20 Jan - 15:34
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Rosaliande Baratheon et Alistair Pendragon


Nul n’était plus têtu qu’Alistair, lorsque son instinct de protection prenait le dessus. Sauf peut-être Leïa, lorsqu’elle avait décidé d’avoir le dernier mot. La plus jeune des Valvert avait su développer son caractère, afin de se faire entendre et respecter de ses deux aînés au sang chaud. Pour le reste, il arrivait quand même à recadrer la plus jeune, lorsqu’elle allait trop loin et pour son bien. « Je suis toujours prudent, même si tu pense le contraire. Je ne pensais simplement pas que je trouverai un Troll en dehors des montagnes. L’hiver n’est pas encore tout à fait installé, il y a donc quelque chose qui l’a fait fuir les monts orageux. » Mais, il n’irait pas voire jusque-là. Le monts sombres sont le domaine des Faës et ceux là sont plus à craindre que tous les trolls d’Avalon. « Si, le monde n’avait pas besoin de protection, Rosa, je serais le premier à aller vivre en ermite quelque part, loin de tout. » Là, où il était né par exemple. Retrouver cette maison au fond des bois, regoûter à la quiétude des matins au son du chant des oiseaux. Mais pour l’instant, il y avait encore trop de choses qui le retenait dans le monde des humains. Ses parents, sa sœur, son frère, Gwaïll… et même certains amis qu’il aurait bien du mal à laisser derrière.

En tant que chevalier, Alistair avait dû faire avec les moyens du bord et apprendre à se soigner seul. Sa mère l’avait instruit, il avait observé Rosaliande quelquefois… Sans être un spécialiste de l’art noble de la guérison, il pouvait s’en sortir aisément. Même s’il était bien content de pouvoir se reposer sur les connaissances d’autrui pour des blessures plus graves. Et cela lui serait encore utile pendant bien des siècles. Car pire que toutes les incertitudes des lendemains, il y avait la certitude des années. Un jour, tous ceux à qui il tient actuellement quitteront la vie terrestre. Et lui… Lui sera encore là, avec juste ses yeux pour pleurer. Voilà pourquoi, la perspective d’un avenir seul, dans un coin reculé, ne le tracassait pas. Il appelait même cet avenir. Ne plus s’accrocher et ne plus souffrir. La différence, il connaissait ça si bien. Même en temps qu’Oëquëni, il était différent des autres. Une richesse, à ses yeux, mais également une grande souffrance, pour quelqu’un vivant au sein des humains. Vivre en sachant qu’on verra mourir tout le monde est délicat. « Je connais ma force. Je connais mes capacités et l’avantage que j’ai sur les simples humains. Mais même pour quelqu’un de mon espèce, je suis différent. Et si cela ne me posait pas de problème, jusque récemment, Rosa… Je suis arrivé à un âge où les questions ressurgissent. La différence est une chose riche et qui doit être cultivé, je l’ai toujours dit, mais pour moi, parfois, c’est un terrible fardeau. »

Passant sa main dans son épaisse tignasse blanche, il remit ses mèches derrières ses épaules, continuant d’observer les faits et geste de Rosaliande. « Je ne pense pas avoir moins d’importance que Rhys, ce n’est pas ce que je voulais dire. Je pense simplement que… il y a trop de mystère autour de moi, Rosa. J’entends des choses, ses derniers temps… Comme si on attendait quelque chose de moi, sans qu’on ne veuille me dire quoi. » Il soupira, repensant aux morceaux de phrases entendues par ci et par là… Sans qu’il ne sache vraiment qu’en penser ou qu’en faire. « Je sais tout ça, mais j’ai l’impression que mon frère l’oubli. C’est à lui, qu’il faudrait adresser ces sages paroles. Je suis né sans père. J’ai perdu ma mère. J’ai toujours sû que je n’aurai dans ma famille, que des gens qui ne me serait pas lié par le sang. Et cela ne m’a jamais posé de soucis. » Contrairement à son frère visiblement, qui en vieillissant, trouvait sans doute à redire sur leur lien de fraternité.

La suite fût moins agréable. Certes, la plaie était endormie et la guérisseuse était délicate, mais sa chair restait à vif. Il observa l’aiguille aller et venir dans ses chairs, refermant la plaie. Puis les doigts délicats de Rosa qui lui bandait la cuisse. « Merci. » Dit-il finalement, quand tout fût terminé. Ecoutant avec attention ce qu’elle lui prescrivait comme soin. Il haussa un sourcil en regardant la dame prendre son pantalon troué. « Je peux le faire, tu sais. Je n’ai pas toujours une dame avec moi pour repriser mes vêtements sur les routes, j’ai appris la base. » Avec sa mère et il n’en avait absolument aucune honte, bien loin de là même. Il avait de même apprit à Gwaïll à le faire, question de survie quelque part. Il se tût un instant, laissant le silence s’installer, calme et réparateur par moment. « Rosa… qu’est-ce que tu pense de la prophétie de Merlin ? » Demanda-t-il à brûle pour poing, relevant ses yeux d’or sur elle. « J’ai… j’ai sauvé une de ces personnes qu’il annonçait. Une terrienne. Elle s’appelle Anna. » Il soupira de nouveau et se gratta l’arrière du crâne avant de reprendre. « Je sais que le monde change. Je le sens. La magie est différente depuis quelques temps. Les créatures aussi d’ailleurs, comme ce troll, qui n’avait rien à faire là. Mais pire que tout… » Il la regarda à nouveau dans les yeux, en silence, jouant un instant avec sa mâchoire de droite à gauche, puis de gauche à droite. « Je me sens différent. » Avoua-t-il. « Comme si quelque chose en moi, était en train de changer… J’entends des choses… dans ma tête. J’ai du mal à dormir… »


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— Localisation : sur les terres d'Avalone principalement, même si tu va où bon te semble et tu suis souvent ton instinct
— Rang & Métier : classe moyenne ○ veilleuse & l'alchimie est ton don dont tu fais usage, même si ce don n'est pas affailible
Dim 24 Jan - 20:33
Hearts Live By Being Wounded

Rosaliande Baratheon & Alistair Pendragon


Un fardeau ? C’était une des fatalités qui caractérisait une différence, qui pouvait être difficile à porter. Rosaliande ne pouvait pas le contredire, ni dire le contraire et qu’il se trompait. Ce n’était pas dans la nature de la veilleuse de dire un mensonge, puisqu’elle primait avant tout, l’importance de l’honnêteté. Son regard ne pouvait que lui adresser la compassion et la vérité de ses paroles. Le silence pouvait être une bonne façon de répondre. Le mystère l’entourait, tout autant que ce monde, et sans doute un peu plus pour lui. Rosaliande le présentait de plus en plus et souvent son instinct et ses premières impressions ne lui mentaient pas et elles se révélaient justes. Les gens attendaient beaucoup de choses de lui et elle laissa un autre soupire, après le sien, s’échapper de sa bouche. - « Je comprends que ce n’est pas simple et que tu te questionnes. Peut-être que tu auras certaines réponses le moment voulu. » -. Elle le ressentait, mais elle sentait que bientôt, il aurait des réponses et que le destin pourrait s’avérer plus ample, que la plupart des personnes en ce monde. Rien n’était simple non plus, quand il s’agissait de familles, des attentions et des places qu’ils pourraient avoir dans notre vie et au cours de notre existence. Elle le savait pour ressentir ce même sentiment, mais il était plus sage de le garder pour elle. Une main se posa sur son épaule pour tenter de le rassurer et de le soutenir. Tenant ce geste et ce contact quelques secondes, avant de retirer sa main délicatement et sans gestes brusques.

Ses mouvements essayaient d’être le plus doux possible, quand elle suturait la plaie. Elle pouvait sentir qu’il se contractait de temps en temps, mais elle faisait au mieux. Une fois que la plaie fut fermée, la veilleuse banda sa cuisse, après avoir appliqué un baume. Emmitouflant la plaie avec un bandage, le plus soigneusement possible. Une fois qu’elle eut terminé, elle posa un peu mieux la couverture en laine sur ses deux jambes. Lui adressant un sourire léger, quand Alistair la remercia. Au moins, elle était rassurée de savoir que sa blessure allait pouvoir se guérir d’ici quelques jours. Tout en lui listant ce qu’il devra faire comme soin. Avant de s’occuper, enfin de tenter de recoudre son pantalon au mieux. Elle n’excellait pas sans la matière, mais au moins, ça pourrait tenir avant qu’il s’en occupe lui-même avec plus de pratique. Lui posant le pantalon sur sa bonne cuisse. - « Je n’en doute pas. Je connais ta mère, tu sais. Au moins, cela tiendra au mieux le temps que tu rentres à la maison. » -. Le silence s’était installé, mais il était calme avant qu’Alistair ne prenne la parole. Que pensait-elle de la prophétie ? Elle le savait exactement, mais pas dans l’exactitude non plus. Elle ne pouvait pas non plus trop en dire. Ne voulant pas que ses connaissances ni ce qu’elle ressent, puissent l’induire en erreur ou autres. Rosaliande lui répondit tout en le regardant sérieusement. - « Je pense qu’elle fait parler d’elle, mais que pour le moment … nous ne savons pas si elle est vraie, mais si c’est le cas … je me dis que ça ne m’étonnerait pas plus que cela. Après tout, je pense que nous ne sommes pas tout de ce monde et que tout est possible, à mes yeux. » -. La veilleuse gardait en secret, qu’elle avait porté secours à l’un de ceux que nous nommons « les Terriens ». Ce qu’il lui dévoila ensuite ne put l’empêcher de la surprendre, elle ne doute pas non plus de ce qu’il vient de lui révéler. Rosaliande ne l’interrompt pas et elle le laisse poursuivre avec ses révélations. Le voyant jouer avec sa mâchoire, preuve que ce qu’il lui arrive l’inquiète et qu’il n’en reste pas de marbre ou indifférent.

Dans le fond, elle le sentait aussi que la magie semblait différente. Se pourrait-il qu’il soit l’Elu ? Quand il lui avoue qu’il entend des voix et qu’il a du mal à dormir. Elle ne peut pas s’empêcher de répondre. - « Je le ressens aussi, la magie semble changer. » -. Le nier n’est pas envisageable, elle essaie de comprendre, mais avec autant de révélation ce n’est pas vraiment simple. Ses yeux se posent sur les siens. –« Qu’entends-tu pas là ? Quand tu me dis que tu semble avec un changement en toi ? » -. L’inquiétude se perçoit dans sa voix, la veilleuse poursuit. - « Des voix ? Si jamais … tu souhaites m’en parler un jour. Souviens-toi que je suis là et que tu n’es pas seul. » -. Elle veut s‘assurer qu’il le sait et ça lui semble opportun de le lui dire maintenant. - « Si tu as du mal à dormir, j’ai des plantes pour soulager ton sommeil qui semble se jouer de toi, depuis un moment. » -. C’est tout ce qu’elle pouvait faire à ce niveau et pour le moment. Sans pour autant li imposer son aide de force. La veilleuse veillera au mieux sur lui et le protégera, quitte au détriment de sa propre vie et de son existence. Sans pour autant que son jugement se voit voilé ou embrouillé, depuis tout ce temps. Elle demeurait lucide et elle avait les pieds sur terre. Ce qu’il le serait encore plus, après ce qu’elle venait d’apprendre et d’entendre.
Alistair Pendragon
Alistair Pendragon
๑ The Last Pendragon ๑
— Messages : 271
— Sur Avalon depuis : 26/11/2020
— Localisation : Sa résidence permanente est une humble chaumière, près du village de Gard, dans le Val D'Emeraude.
— Rang & Métier : Héritier en exil, bien qu'ignorant ce noble lignage. Chevalier de son état, il servait le seigneur de Gard, avant de reprendre sa liberté
Sam 27 Fév - 16:16
Hearts Live By Being Wounded

Rosaliande Baratheon et Alistair Pendragon


Tout semble si simple, lorsqu’il converse avec Rosaliande. La dame a cette faculté innée de le mettre à l’aise et de le pousser au bavardage, alors qu’ordinairement, il est plutôt taiseux. Peut-être que les années et les nombreux services rendus en sont le fruit. Il l’ignore bien, mais c’est ainsi qu’il se sent. Prenant le pantalon que Rosaliande souhaitait repriser, il lui emprunte du fil et une aiguille, avant de se mettre à l’ouvrage. « Peut-être, oui. » Peut-être que le temps guérit toutes les blessures. Du moins, c’est ce qui se dit ici-bas. Pourtant, la blessure de la perte de sa mère, il y a quarante années de cela, n’est pas encore complètement cicatrisée. Peut-être d’ailleurs ne la serait-elle jamais. Mais de cela, il ne parle jamais non plus. Elaine a bien essayé de le faire parler jadis, mais Alistair restait hermétiquement clos. Comme si d’évoquer Analia ferait partir son souvenir de ses pensées. Chose qu’il ne voulait en aucun cas. Pour cela, l’existence lui donna une bonne mémoire, gravant à jamais les trains fins et idyllique de sa mère dans son cœur et son âme. Ses yeux lapis-lazulli et sa longue chevelure blonde argenté… Elle était si belle, même dans son souvenir. Son regard aimant et rieur lorsqu’elle le serait contre son cœur et jouait avec lui. Et puis, la pâleur et le froid, alors que ses yeux s’étaient clos à jamais, le laissant orphelin et inconsolable. Il avait gagné une mère, mais perdu une maman. Et le monde lui avait dès lors sembler aussi vaste, que vide.

Et cette sensation étouffante de grandeur ne semblait vouloir régresser. Le fait que le monde soit en train de prendre un nouveau tournant dans son histoire, n’était en rien pour rassurer l’Oëquëni. La faute à qui ou à quoi, ça il n’en savait rien. Mais le fait qu’une prophétie se réalise après cent deux ans de silence ne le rassurait pas. Bien au contraire. Tout en écoutant Rosa, Alistair continuait de coudre son pantalon, le plus solidement possible. Il écoutait d’une oreille très attentive, en silence, les traits tirés par la concentration. Puis, il releva ses yeux mordorés sur la jeune femme. « Personne n’a jamais su d’où venait les Avaloniens. Se pourraient-ils que nos ancêtres soient eux aussi venu de cet ailleurs, qu’on appelle la Terre ? C’est une possibilité. » Reposant l’aiguille et le fil, Alistair secoua le pantalon qu’il venait de recoudre et jaugea son travail. « Toujours est-il, que si cette prophétie est belle et bien vrai et en train de se réaliser, je plains l’héritier du trône… » Commenta-t-il avant de reprendre l’aiguille et de refermer un trou, qui était passé inaperçu. « Tout le monde va se remettre à sa recherche et pas que du bon monde. » Il s’arrêta alors dans son travail, semblant réalisé quelque chose, qui rendit son humeur bien plus sombre. « Les Faës… » Il releva lentement ses yeux sur la guérisseuse. « Ils vont de nouveaux attaqués. » Il avait dit cela comme une évidence. Chacun savait que Morgane n’avait qu’une idée en tête, détruire les Pendragon. Et donc, elle relancerait ses armées sur eux.

Mais il n’y avait pas que le monde, qui changeait. La magie aussi. En cela, c’était plus effrayant encore. Se pourrait-il que celles des autres races se renforce ? Si tel était le cas, les Humains et les Oëquënis avaient fort à craindre. Non pas spécialement des Eëries, mais les Faës renforcés, ce serait la fin d’Avalon comme ils le connaissent tous. Mais avant de penser à tout cela, Alistair pensait surtout aux changements qui se produisaient en lui et qui l’effrayait de plus en plus. L’inquiétude dans la voix de Rosaliande n’est pas pour le rassurer et il repose l’aiguille et le fil. Cette fois son ouvrage est terminé, mais il pose ses mains sur son pantalon recousu et soupire. Comment expliquer, sans passer pour un fou. « C’est difficile à expliquer… » Commence-t-il en se mordillant la lèvre inférieur, soupirant et regardant dans le vide. Ses muscles se contractèrent involontairement d’appréhension, cherchant sans doute vaguement une échappatoire à cela. Mais ses yeux dorés se reposèrent sur la brune en face lui et il ouvrit à nouveau la bouche. « C’est comme si, je percevais certaines pensées… Les voix que j’entends, sont celles de gens autour de moi… C’est imprécis, confus et douloureux. Outre cela… je ne peux pas expliquer. J’ai parfois l’impression que mon sang bout dans mes veines, que mes muscles se contractent sans raisons et que mes os protestent. Je vieillis encore plus lentement qu’avant, aussi… » Et Alistair se tût alors, repoussant la couverture de laine pour renfiler son pantalon. Un sentiment de frustration le prit, comme s’il en avait trop dit sur son état. Il n’aimait pas se montrer faible ou qu’il avait peur. « Mais je veux bien tes herbes. Je n’en peux plus, de ne pas dormir. »
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