Every new beginning comes from some other beginning's end — Everly & Alistair
Alistair Pendragon
Alistair Pendragon
๑ The Last Pendragon ๑
— Messages : 271
— Sur Avalon depuis : 26/11/2020
— Localisation : Sa résidence permanente est une humble chaumière, près du village de Gard, dans le Val D'Emeraude.
— Rang & Métier : Héritier en exil, bien qu'ignorant ce noble lignage. Chevalier de son état, il servait le seigneur de Gard, avant de reprendre sa liberté
Sam 19 Déc - 16:03
Every new beginning comes
from some other beginning's end

Everly Lucas et Alistair Pendragon


Le jour s’était à peine levé, qu’Alistair était déjà aux écuries. Un lieu de calme et propice à la paix de l’esprit, pour lui. Une brosse à la main, il frottait méticuleusement la robe ébène de son étalon. Tout était calme en ces lieux. Le vent ne soufflait que peu, ne faisant pas claquer les volets de la grange. Les oiseaux se taisaient, car l’hiver venait. Seul le bruit de mastication des chevaux troublait l’air. Uther, lui, avait la tête basse, les yeux clos et la lèvre du bas rebondissante du bonheur d’être ainsi brosser. Ses paupières closent qui cachait ses yeux aussi étranges, que ceux de son propriétaire ; des yeux couleurs sang. Alistair se sentait fier d’avoir un Pendra comme monture. Ces chevaux d’exception ne naissaient que peu et étaient réservé à la royauté. Royauté qui n’existait plus de nos jours. Un grattement à la porte de la stalle attira l’attention du demi-sang, qui posa ses yeux soleil sur celle-ci. Un demi sourire amuser se dessina sur ses lèvres, en voyant apparaître la boule de poil noire qui ne le lâchait que rarement. « Tu as enfin décidé que les draps étaient trop froids ? » Pour toute réponse, le chat se lança dans une série de ronronnement sonore.

Il avait presque fini de curer les sabots d’Uther, qu’une voix féminine retentit à la porte de la chaumière. Celle de sa mère, qui lui demandait d’aller couper du bois. Le climat refroidissait d’heure en heure, il comprenait la nécessité d’augmenter le stock de combustible. Toutefois, son frère ne pouvait-il le faire ? Apercevant son père et son frère venu chercher des chevaux pour atteler la charrette, il comprit que non. L’air était lourd au sein du foyer, depuis l’arrivée d’Anna et de Gravven peu après. L’air était chargé de non-dits et cela tapait sur le système nerveux du demi-sang. Il avait le constant sentiment d’être le centre même de ce qui tracassait tout le monde. Pire encore avaient été les paroles de sa mère, captée à la sauvette en entrant. ‘Pas maintenant, Gravven. Alistair est trop jeune. Il n’est pas temps !’ Temps de quoi ? Trop jeune ? Il venait d’avoir la cinquantaine… la plupart des demi-sang étaient considéré adulte dans toutes les sociétés à cet âge… Mais c’était surtout là, le cri du cœur d’une mère. Alistair soupira après le départ de son père et de son frère.

Ramassant une hache, il retourna les manches de sa chemise en lin noir et se mit au travail. Avec force, il abattait le tranchant sur un arbre coupé, il y a plusieurs jours de cela. Hermione, le chat noir, s’était posée en grande observatrice des travaux finis sur une souche. Les bûches se succédaient et la sueur goutait du front du demi-sang. Il se redressa, fourbu, pour nouer ses cheveux gris-blanc avec un bandeau noir. C’est à cet instant, qu’il vit arrivé un duo à cheval. Il en reconnu un, mais pas le second. Ils étaient à bonne distance, mais la vision d’Alistair dépassait celle du commun des mortels. « Bonjour Reimar. Gravven est dans la maison. Luella n'est pas dans ton ombre? » Dit-il d’une voix forte à l’adresse de l’homme du duo. Ses yeux étranges se posèrent sur la jeune femme avec lui. Une terrienne. « Bonjour mademoiselle. Bienvenue en Avalon ». Lui adressa-t-il alors.
Everly Lucas
Everly Lucas
Secunda
— Messages : 57
— Sur Avalon depuis : 13/12/2020
— Localisation : ...Allez savoir
— Rang & Métier : Secunda
Dim 20 Déc - 20:06
Every new beginning comes
from some other beginning's end

Everly Lucas et Alistair Pendragon



Everly n'avait qu'une certitude depuis son arrivée dans ce monde : le fait de ne pas y avoir réellement sa place. Si la jeune femme songeait que cette nouvelle opportunité qu'on lui donnait était inespérée, tout ceci demeurait toutefois ardu pour son esprit. Pourquoi ? Pour l'unique et bonne raison que tout son monde était devenu poussière. Le temps n'était plus le même. La vie, elle aussi, avait troqué son confort pour une réalité plus spartiate. Quelques mois seraient donc des plus nécessaires pour l'acclimatation totale de la terrienne à cette existence sommaire. Surtout si elle manquait d’être dévorée par tout ce qui vivait ici bas...
Alors, que dire ? Que faire ? Avancer sans doute ?
La belle n'avait songé qu'à suivre Reimar pour l'heure. Il était un protecteur efficace et d'une certaine façon elle apprenait à son contact, à défaut de mourir sous les crocs des terrifiants cerbères qu'elle avait fuit. Certes toutes les informations qu’on lui avait soufflé ne faisaient pas encore parfaitement sens sous sa caboche, pourtant Everly y mettait du sien ! Réellement ! Mais si une modification de son état d'esprit avait été la première chose à faire, il y avait encore du travail. La transformation physique fut aussi de mise et ce n’était pas non plus facile. Voilà qu’elle se prenait sans cesse les pieds dans ses jupons. Maudits étaient-ils ! Ses pantalons de ville lui manquaient cruellement, mais il fallait se rendre à l’évidence qu’elle n’y aurait plus accès.
La veille, celui qu’elle aimait voir comme son guide, lui annonça qu’ils partaient pour une “réunion”. Ainsi le duo se mit en route dès les premiers rayons de l’aurore. Un réveil dur qui fit geindre Everly malgré ses habitudes de sommeil chaotique dans sa vie passé. Ils scellèrent donc les chevaux avant de se rendre dans une nouvelle bourgade que Everly allait découvrir. Chaque jour passé à Avalon était une nouvelle expérience et cela plaisait à la demoiselle en dépit des doutes qui l’assaillaient parfois.

Après quelques heures de chevauchées, ils arrivèrent près d’une chaumière dont la cheminée crachotait une légère fumée blanche. Non loin de là se trouvait une silhouette imposante dont les bras portaient une lourde hache. Elle s’abattait à bon rythme pour trancher des bûches qui finiraient sûrement par crépiter dans l’âtre ; ce fut l’unique déduction de la brunette qui préféra se taire afin de laisser Reimar parler. Celui-ci salua à son tour l’homme aux cheveux blanc puis il descendit de cheval en le confiant à sa protégée. Laissée seule avec l’inconnu, Everly quitta l’assise de son destrier. Ce fut quand elle mit un pied à terre qu’elle salua ce mystérieux personnage en retour. Après tout, ses parents l’avaient bien éduqué.
“Bonjour messire. Merci pour votre accueil. Everly Lucas, pour vous servir.”
S’en suivit une courbette maladroite, mais qu’elle s’évertuait à pratiquer histoire de conserver sa nature courtoise en dépit des circonstances. L’anglaise se releva donc un brin maladroitement en étouffant un sourire délicat à l’intention de son interlocuteur.
“A qui ai-je l’honneur ?”
Impossible de dire : t’es qui ?. C’était tout bonnement inconcevable, aussi elle cherchait une façon plus mesurée de questionner l’homme en question, car un brin de causette ne ferait pas de mal en attendant le veilleur.
Son regard pétillant le détailla également, retrouvant dans cette silhouette la corpulence d’un personnage des temps jadis dont elle avait pu rêver plus jeune. Oui, son monde était loin… Bien loin...


Alistair Pendragon
Alistair Pendragon
๑ The Last Pendragon ๑
— Messages : 271
— Sur Avalon depuis : 26/11/2020
— Localisation : Sa résidence permanente est une humble chaumière, près du village de Gard, dans le Val D'Emeraude.
— Rang & Métier : Héritier en exil, bien qu'ignorant ce noble lignage. Chevalier de son état, il servait le seigneur de Gard, avant de reprendre sa liberté
Lun 21 Déc - 19:00
Every new beginning comes
from some other beginning's end

Everly Lucas et Alistair Pendragon


Des Terriens qui tombent de partout, cela n’étonnait guère Alistair, de voir Reimar accompagné par l’une d’entre eux. Cela l’étonnait d’autant moins, qu’il savait que c’était une mission des Veilleurs, de retrouver un maximum d’entre eux, pour les protéger des divers dangers de ces terres. Ainsi, ils pouvaient aussi les former, afin d’aider l’héritier qui devrait réapparaitre sous peu. Autant, il ne croyait pas à ces choses-là, il y a peu encore. Autant, l’arrivée d’Anna avait tout changé. Il y croyait maintenant, à la réussite de Merlin, autant qu’à l’existence de gens venu d’ailleurs. En même temps, en se retrouvant face à l’une d’elle, difficile de le nier. Mais malgré tout cela, il ne parvenait pas à croire, qu’un héritier potentiel au trône allait soudainement réapparaître. Ou alors, il était lui aussi parmi les terriens. Car comment, auraient-il pu cacher un Pendragon pendant plus d’un siècle au courroux de Morgane et de Viviane… Cela était bien trop compliqué à imaginer. A moins bien sûr, qu’il ignore lui-même qui, il est. Mais quand bien même, comment cela se pourrait-il ?

Reimar disparu bientôt dans la chaumière, pour aller converser avec Gravven. Jamais, le demi-sang n’avait osé déranger une quelconque réunion des Veilleurs, mais cette fois… Cette fois, il aurait aimé être une petite souris pour savoir. Parce que son instinct soufflait à ses oreilles, qu’on lui cachait des choses. Et il n’aimait pas cela. Pour autant, il ne s’immiscerait pas. Ses mères l’avaient bien éduqué, surtout la seconde. Posant sa hache, il se tourna vers la nouvelle venue et l’observa attentivement. Des traits fins, de jolis yeux et de très longs cheveux, s’il ne s’abusait. Une constitution fine, mais non moins solide de prime à bord. Toutes les terriennes ne se ressemblaient donc pas.

Il haussa un sourcil, lorsque la jeune femme se présenta avec un respect épatant. Sincèrement, peu de gens avaient encore cette délicatesse du côté de Gard. L’endroit était paysan et seul le Seigneur de Gard était traité avec plus ou moins de respect. Seigneur qui, comme son avorton de fils, troussait la gueuze plus qu’à son tour. Respectueusement, Alistair opina du chef en direction de ladite Everly Lucas. « Alistair Sereïa-Valvert, pour vous servir, damoiselle Lucas. » Répondit-il avant de tendre sa main vers le cheval de Reimar. « Permettez, amenons-les à l’écurie. Le voyage fût long pour eux aussi. » Prenant les rênes, il emmena la demoiselle et les chevaux vers la grange.

« Vous venez d’ailleurs, n’est-il pas ? » Demande-t-il sur le ton de la conversation. Après tout, il n’est pas connu pour être bavard, mais il sent bien que la jeune femme est un peu déboussolée par tout ceci. Qui ne le serait pas, après tout. « Une de vos compatriotes est ici, depuis quelques jours. Peut-être se sentira-t-elle moins seule, si elle vous rencontre.» Ouvrant une stalle, il fit entrer le cheval de Reimar et montra une autre libre à Everly. « Mettez-le là, il aura de quoi se nourrir et se reposer. »

Everly Lucas
Everly Lucas
Secunda
— Messages : 57
— Sur Avalon depuis : 13/12/2020
— Localisation : ...Allez savoir
— Rang & Métier : Secunda
Mar 22 Déc - 10:34
Every new beginning comes
from some other beginning's end

Everly Lucas et Alistair Pendragon


Everly remercia son interlocuteur d'un sourire quand celui-ci lui répondit. Elle aurait pu faire une nouvelle révérence mais à trop se forcer on perdait l'essence même de sa politesse. La jeune femme resta donc droite, les pieds plantés sur le sol légèrement boueux. De toute façon, elle ne savait pas quoi faire d'autre. Son unique option était l'attente. Heureusement pour elle, le dénommé Alistair prit les choses en main en empoignant la bride du cheval de son protecteur. Everly le remercia presque de ce geste salutaire qui l'arracha à la monotonie de l'instant et elle apprecia d'autant plus qu'il continue de discuter malgré leur différences.
Elle suivit donc son hôte jusqu'à un édifice de bois pour y installer les chevaux.

Son regard vagabondait sur le foin lorsque Alistair l'interrogea. D'où venait elle ? La belle, dont le visage était devenu neutre, retrouva sa joie.
"Exact. Je découvre Avalon depuis peu."
Un frisson lui parcourut l'échine quand elle songea aux bêtes et monstres qu'elle avait pu entrevoir. Ici, ce n'était pas son Londres d'antan, mais plutôt des contrées sauvages et hostiles auquel elle devait faire face. La présence de Reimar était son phare dans la tempête ; à défaut d'avoir un guide comme quand elle partait en mission, elle avait donc ce "veilleur" qui agissait de la même façon en somme.
"Et vous, vous êtes nés ici n'est-ce-pas ?"
Quitte à être polie, autant retourner la question.

Pourtant savoir qu'elle n'était plus seule emplie la demoiselle d'une joie nouvelle. Cela eut également la magie d'eluder d'autres questions dont elle aurait pu fourmille auparavant. Son visage s'eclaira d'un sourire tandis qu'elle se contenait pour ne pas battre des mais comme une enfant.
" Vraiment ?!"
La question était sortie avec une aisance folle. La jeune femme se reprit donc par la suite en se raclant la gorge histoire de ne pas apparaître comme une illuminée. Elle se doutait bien qu'elle était encore en décalage avec le paysage de toute façon, et ce, malgré ses efforts vains pour s'y fondre. Son regard se promena sur le sol qu'elle piétinait avant de parler à nouveau d'un timbre clair et léger.
" Je veux dire... Je serais honorée de la rencontrer. J'imagine que ce n'est pas facile pour elle non plus."
Et c'était peu de le dire...

Elle obéit dans l'instant pour installer son destrier dans une stalle voisine. De sa voix douce, elle lui parla. Ses mots étaient tendres et bienveillants envers l'animal. Everly lui parlait de repos, d'herbe à déguster, chose qui semblait plaire à l'équidé tant il était calme... Du plat de sa paume, elle caressa sa large encolure avant de reporter son attention sur son interlocuteur.
"Vous connaissez bien Reimar visiblement... Quand vous êtes vous rencontrez ?" Hasarda la brunette.
C'était la première question qui lui était venu et cela ne serait sûrement pas la dernière...
Alistair Pendragon
Alistair Pendragon
๑ The Last Pendragon ๑
— Messages : 271
— Sur Avalon depuis : 26/11/2020
— Localisation : Sa résidence permanente est une humble chaumière, près du village de Gard, dans le Val D'Emeraude.
— Rang & Métier : Héritier en exil, bien qu'ignorant ce noble lignage. Chevalier de son état, il servait le seigneur de Gard, avant de reprendre sa liberté
Mar 22 Déc - 17:36
Every new beginning comes
from some other beginning's end

Everly Lucas et Alistair Pendragon


Rompant ses habitudes et surtout la monotonie du moment, Alistair osait parler. Non pas qu’il craigne de le faire, mais il n’était pas bavard de nature. Loin de là. Il préférait les onomatopées ou les monosyllabes, aux longs discours. Toutefois, il savait ce que c’était d’être perdu en un lieu inconnu. Ou tout du moins, connaissait-il quelque chose d’approchant. Lorsqu’à dix ans à peine, Gravven l’avait amené ici, il s’était sentit perdu. Il n’avait connu jusqu’alors que la chaumière dans les bois, la compagnie de sa mère et de l’Enchanteur. Parfois d’autres Veilleurs, qui venait lui enseigner quelques bases d’éducation. Sa petite enfance, il l’avait passé seule avec Analia, courant dans les bois, jouant avec un lapin facétieux ou grimpant avec un écureuil curieux. Passé de la vie sauvage du sous-bois, à la vie de famille près d’un village fût un choc. Il s’était reclus dans le silence, brûlé par le changement, abattu par la tristesse. Alors oui, il pouvait entrevoir ce que les Terriens déraciner vivait. Mais seulement entrevoir. Lorsque la jeune Everly lui posa une question, il acquiesça. « Plus loin dans les bois… C’était il y a longtemps. » Tellement longtemps… quarante années de cela.

Une fois à l’écurie, Alistair s’occupa de jouer les guides pour chevaux. Il s’attendrit de la candeur d’Everly, de sa joie de ne pas se savoir seule dans ce monde trop grand et trop effrayant. En lui-même, le demi-sang espérait qu’Avalon ne lui retirerait pas cela trop vite. Car si la prophétie était exacte, il ne se faisait guère d’illusion. Une arrivée d’humain. Le retour d’un roi en exil. Morgane et Viviane ne resteraient pas silencieuses très longtemps. « Je suis certes chevalier, mais nul besoin d’être aussi noble en parole. Je ne suis pas de noble lignage. En ces lieux, je ne suis que le fils d’un éleveur de chevaux. Un éleveur qui eut la bonté de m’adopté, il y a longtemps. » Dit-il en observant la jeune femme. « Alors, n’ayez pas honte d’être vous-même ici. La différence n’est pas pour moi un défaut, c’est une richesse. Et puis, regardez-moi, si la différence était un problème, ma seule existence en serait un. » Ironisa-t-il. Avec ses cheveux gris-blanc de naissance, ses yeux soleils comme il n’en a jamais vu d’autres… Si quelqu’un en ce bas monde devait incarner la différence, c’était peut-être bien lui. « Et vous avez raison, ce n’est pas facile pour elle. Ce n’est facile pour aucun d’entre vous. Elle s’appelle Anna, d’ailleurs. »

Retirant le harnachement du cheval de Reimar, il le déposa sur la porte de la stalle. Armé d’une brosse, il couvrit l’animal de soin, le rassurant en murmurant des paroles audibles que part l’animal. Si fait, il quitta le box et laissa en paix l’animal savourer un repas bien mérité. Une fourche à la main, il piqua dans le foin pour en remettre à l’animal, avant de répondre à Everly. « Bien des lunes maintenant. Mon oncle est l’Enchanteur, celui qui dirige les Veilleurs. Reimar est le Druide, son second. Dès lors, on les voit souvent ensemble et par ici. C’est un brave parmi les braves. Sa vie ne fût guère aisée, mais il a gardé beaucoup de bonté en lui, malgré les évènements. » Répondit-il avant de ranger la fourche. « Et vous, comment l’avez-vous rencontré ? »

Everly Lucas
Everly Lucas
Secunda
— Messages : 57
— Sur Avalon depuis : 13/12/2020
— Localisation : ...Allez savoir
— Rang & Métier : Secunda
Mer 6 Jan - 18:21
Every new beginning comes
from some other beginning's end

Everly Lucas et Alistair Pendragon


Tout ce que disait le dénommé Alistair arracha un sourire à Everly qui s'empressa de le rejoindre d'un pas dynamique afin de l'écouter plus distinctement. La voix rauque l'amusait un brin et cette stature imposante forçait le respect. Peut-être que pour lui il n'était rien, mais cela n'empêchait pas la frêle demoiselle encore nouvelle en ce monde de l'admirer. Elle acquiesça doucement au vu de la réponse formulée puis virevolta pour caresser un splendide équidé se trouvant non loin de là.
"Décidément... Reimar semble toujours parcourir tout Avalon." Plaisanta la demoiselle dans un éclat mutin.

La mention de la différence la fit se tourner davantage vers son interlocuteur. Elle pencha doucement son visage à ces mots et observa, sans gêne, celui qui se trouvait en face.
"Vous n'êtes pas comme tout ceux que j'ai pu croisé jusque là..."
Sa bouche s'entrouvrit à nouveau pour laisser paraître un sourire bienveillant, animé par un désir de compréhension et d'entente.
"Vous avez raison.. la différence est une qualité qu'il faut préserver. C'est si difficile de se faire une place ici."

Le nom de sa compatriote prit place dans son esprit. Anna. Elle le répéta dans un souffle avant de se ressaisir, heureuse de n'être plus seule.
"Je serais ravie de la rencontrer. Il est important de pouvoir se soutenir."
Car quoi de mieux qu'une amie en ces terres hostiles ?! D'autant que deux femmes modernes risquaient de subir de nombreuses déceptions et déconvenues... Partager déboires et souffrances seraient sûrement à l'ordre du jour, mais aussi les victoires et les idées.
Happée un instant par ses pensées, la belle parut ailleurs. Elle se ressaisit finalement quand l'éclat de la fourbe frappa sa rétine avec force.
Elle le regarda agir si consciencieusement qu'elle resta silencieuse un instant. Tous ces manières de faire, ces gestes, ça datait d'un autre âge pour elle. Une réalité qu'elle peinait à encaisser malgré toute sa bonne volonté.
"Puis-je vous aidez ?" Hasarda la jeune femme avec l'envie de bien faire.
Mais bientôt une nouvelle question pointait le bout de son nez et l'infirmière y répondit avec amusement, bien que cela ne portait nullement à rire.
"Pour ma part, il m'a arraché à d'affreux cerbères. Je lui dois ma vie sinon j'aurais fini comme un pâté..."
Cette image tordit son visage un bref moment alors qu'elle déglutissait. Non, la métaphore ne fut pas la meilleure qu'elle eut faite. C'était même douteux !
"Enfin.. Qu'importe. Me voilà sauve. C'est le plus important."
Même si son ventre se tordait d'appréhension...

Courage Everly. En ces lieux, tu ne le sais pas encore, mais tu auras des amis.
Alistair Pendragon
Alistair Pendragon
๑ The Last Pendragon ๑
— Messages : 271
— Sur Avalon depuis : 26/11/2020
— Localisation : Sa résidence permanente est une humble chaumière, près du village de Gard, dans le Val D'Emeraude.
— Rang & Métier : Héritier en exil, bien qu'ignorant ce noble lignage. Chevalier de son état, il servait le seigneur de Gard, avant de reprendre sa liberté
Jeu 7 Jan - 17:16
Every new beginning comes
from some other beginning's end

Everly Lucas et Alistair Pendragon


Alistair sourit légèrement au commentaire d’Everly. Oui, Reimar avait vu tout Avalon. Lui-même s’était prêté au bonheur de la chevauchée libre et de la découverte de ce monde. Mais jamais à Camelot. Il avait promis à ses parents et à son oncle, de ne jamais approché de la capitale. Pourquoi ? Il l’ignorait, mais il avait obéi. ‘Il n’y a rien de bon pour toi, là-bas, Alistair.’ Lui avait dit son père. ‘Je t’y perdrais, si tu y vas…’ assurait sa mère, les larmes aux yeux et le teint pâle. ‘La capitale n’a rien à t’offrir, tu le sais, Alistair…’ Entonnait chaque fois son oncle. Pourtant, le demi-sang aurait voulu n’y faire qu’un saut. Voir des ses yeux, la cité blanche et le château d’or. Pouvoir se dire qu’il avait tout vu du Val d’Émeraude. Un jour, peut-être, quand plus personne, ni plus rien ne l’empêchera de le faire. « En effet, mais il n’en a pas toujours été ainsi. Il fût fermier, il y a longtemps. Avalon a la fâcheuse tendance à nous faire revoir nos plans, régulièrement. » Ironisa-t-il, non sans une pointe d’amertume. Il pensait non seulement au destin de Reimar, mais également celui d’Eothain… Toutes ces vies bouleversées par le destin, ou tout du moins, par les autres habitants de ce monde.

La discussion se poursuivit sur les différences. Quelles soient physiques ou culturelles, en ce moment, la différence était reine. Trois grandes races cohabitaient en ces lieux, des êtres tous très différents les uns des autres, même si pas tant que ça en apparence. À la remarque d’Everly, Alistair s’amusa un peu. Effectivement, il ne ressemblait en rien aux Humains. Il était même très différent de ses pairs, les autres demi-sang. « Je suis un hybride. J’ai du sang humain, mais j’ai également le sang d’une autre race dans les veines. Ce qui explique, ma différence. Cela a des avantages, bien sûr. Mais également beaucoup d’inconvénients. J’effraie les autres, en règle générale. Ma mère était elle-même une hybride. Moitié humaine, moitié Eërie. Reimar, vous a parler des autres races ? » Questionne-t-il sur un ton badin, s’interrogeant cependant bien sur ce qui avait été dit. C’est une chose, de tomber dans un monde peupler d’humain, qui vous ressemble un tantinet. S’en est une autre, de se rendre compte que le danger peut se cacher derrière chaque arbre. « Oui, il ne sera pas aisé de vous fondre dans la masse, mais j’ai bon espoir. Et puis, nous vous y aiderons. Les veilleurs ne vous laisseront pas seuls. Moi, non plus d’ailleurs… Enfin, je ferai de mon mieux, surtout. » Conclu-t-il avec bienveillance et sympathie.

Le demi-sang se remit au travail, tâchant de faire de son mieux également dans les travaux de ferme. Il avait appris à force des années, mais depuis qu’il était chevalier, son père ne le laissait plus tellement faire, arguant que Rhys serait la relève et donc, que c’était à lui de le faire. Mais Alistair, préférant la compagnie animale à celle des humanoïdes, dérogeait souvent à la règle. « Vous pouvez prendre la brouette là-bas avec les céréales et mettre une mesure à tout le monde. Merci. » Dit-il en continuant de répartir le foin entre les équidés. « Que faisiez-vous sur… Terre ? » Demanda-t-il, pas certains que ce soit bien le nom de son monde. Quelle idée d’ailleurs, de donner un nom qui désigne le sol à un monde… Mais il n’allait pas juger cela. Il écouta avec attention le court récit d’Everly concernant son arrivée dangereuse ici. Il s’arrêta dans son travail et l’observa. Des cerbères, fichtre. « Décidément, vous avez plus en commun avec Anna, qu’on ne le penserait. » Commenta-t-il, puis il reprit le travail. « Je l’ai sorti des griffes d’une meute de lycaons. Mais comme vous dites, vous êtes désormais saines et sauve, c’est ce qui importe. Et surtout, du bon côté des frontières.»


Everly Lucas
Everly Lucas
Secunda
— Messages : 57
— Sur Avalon depuis : 13/12/2020
— Localisation : ...Allez savoir
— Rang & Métier : Secunda
Lun 1 Mar - 16:55
Every new beginning comes
from some other beginning's end

Everly Lucas et Alistair Pendragon


Everly porta une vive attention au discours de ce nouveau personnage qu'elle venait de rencontrer. Le regard scintillant de question, elle le laissa répondre aux siennes sans oser broncher davantage. Il en disait bien assez pour l'éclairer sur cette nouvelle contrée qu'elle découvrait chaque jours !
Il lui dépeint sa nature de façon simple, mais cela amena un nouveau lot de question à la bouche de la brunette qui dût se contenir pour ne pas enchaîner avec curiosité sur le sujet. Par chance, il le fit de lui-même ! La jeune femme poussa un bref soupir de soulagement avant de se replonger dans tout ce que lui avait dit Reimar. Le veilleur avait déversé un flot d'information si important dans son esprit qu'elle avait frôlé la migraine de façon indécente. Tordant son petit nez, la jeune femme acquiesça.
- Brièvement, confia Everly. Mais j'avoue que j'aimerais en savoir davantage.
Elle esquissa un bref sourire face à la sympathie de l'homme.

Lorsqu'il accepta son aide, elle se précipita, la joie balayant son visage. Enfin, elle serait utile. Les céréales remplirent le sceau servant à nourrir les bêtes et elle répéta cela autant de fois que cela fut nécessaire. Alistair la questionna à son tour sur ce qu'elle faisait "avant". Le pincement au coeur que la demoiselle ressentit montra qu'elle n'avait nullement fait le deuil de sa profession, mais elle fit de son mieux pour ne pas céder face à l'émotion.
- Eh bien, j'étais ce qui se rapproche le plus d'une guérisseuse, fit-elle dans une risette éphémère ? Je prenais soin des blessés ou malades et veillais sur eux. Parfois je les sauvais, parfois ils nous quittaient...
Sa voix devint un murmure à cette pensée. Elle se revit sur son lit de mort et se râcla la gorge à grand peine.
- Maintenant, je peux mettre une infime partie de mon savoir au service des gens d'ici, c'est une bonne chose.
C'était la conclusion à sa propre réflexion. Chassant ses pensées morose, Everly revint près de l'homme à la chevelure d'argent. Elle souriait à nouveau, avançant d'une démarche dynamique. La comparaison avec sa camarade terrienne la fit rire.
- Je suis sûre que vous pensez que nous avons l'art de nous attirer des ennuis, n'est-ce-pas ?
Inutile de s'attarder sur cette plaisanterie. La jeune femme cligna des yeux.
- Vous parlez des autres royaumes ? Sont-ils si dangereux que ça ? Je ne suis pas sûre de mesurer ce qui se profile...
L'aveu fut chose facile, n'étant pas de cet univers, elle ne pouvait décemment pas prendre conscience du danger les guettant. Triste vérité.
Contenu sponsorisé

Page 1 sur 1

Sauter vers: